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Adaptation du montant des suppléments pour le lait
04.02.2021 – Le Conseil fédéral a ouvert la consultation sur le train d’ordonnances agricoles 2021 le 3 février. Dans l’Ordonnance concernant les suppléments et l’enregistrement des données dans le domaine du lait, il propose une adaptation du montant des suppléments pour le lait à partir du 1er janvier 2022. Le supplément pour le lait commercialisé passerait ainsi de 4.5 centimes par kilo de lait à 5.0 centimes, alors que le supplément pour le lait transformé en fromage serait baissé de 15 centimes par kilo de lait actuellement à 14 centimes (moins le montant du supplément pour le lait commercialisé).
FROMARTE, l’organisation des Artisans suisses du fromage, rejette vivement une réduction du supplément pour le lait transformé en fromage. L’organisation rappelle, dans un communiqué de jeudi que ce supplément a été mis en place pour compenser la suppression de la protection douanière envers l’UE lors de l’introduction du libre-échange pour le fromage. Selon FROMARTE, une réduction affaiblirait fortement le secteur fromager, secteur exportateur à forte valeur ajoutée, si la protection douanière reste inchangée, alors que ce secteur est l’un des rares à avoir enregistré des exportations stables pendant la pandémie de coronavirus.
Le montant de 15 centimes par kilo de lait (moins le montant du supplément pour le lait commercialisé) du supplément pour le lait transformé en fromage est ancré dans la loi sur l’agriculture. Une adaptation du montant est inopportune vu l’évolution des quantités avec des exportations légèrement en hausse et une explosion des importations et ne ferait qu’affaiblir tout le secteur fromager.
FROMARTE ajoute que si l’on souhaite relever le supplément pour le lait commercialisé, il faut impérativement augmenter les moyens prévus à cet effet et cela ne doit en aucun cas se faire au détriment du supplément pour le lait transformé en fromage. Un réaménagement des suppléments constitue une discrimination à l’encontre du segment libéralisé du marché du lait et provoque, de plus, une distorsion de la concurrence en faveur du segment protégé.
Auteur : AGIR