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Agriculture intensive rime avec fuite des insectes
24.05.2024 – Dans les paysages où l'exploitation agricole est intensive, les plantes à fleurs sont moins souvent visitées par les insectes, avec des conséquences sur la biodiversité et le rendement. C'est ce que montre une étude d'Agroscope réalisée en Suisse, en France et en Allemagne.
Les scientifiques ont étudié dans une sélection d'agroécosystèmes les facteurs qui jouent un rôle important pour le bon fonctionnement et la résilience des systèmes de pollinisation en fonction des différentes intensités d'utilisation des sols. Ils se sont penchés sur 60 espèces de mouches de la famille des syrphides,
190 espèces d'abeilles et 380 plantes à fleurs
Les experts ont constaté que 20% des espèces et des interactions entre plantes et pollinisateurs disparaissent lorsque la part des cultures dans un paysage passe de 30% à 80%, a indiqué vendredi la station fédérale dans un communiqué.
La diminution des interactions a pu être partiellement compensée par les insectes dits généralistes, non spécialisés sur une plante particulière. Ainsi, les 5% d'espèces de pollinisateurs les plus fréquentes ont contribué à la stabilité et à la résilience des réseaux plantes-pollinisateurs.
Néanmoins, dans l'ensemble, les plantes à fleurs des paysages où l?exploitation agricole est intensive ont été moins souvent visitées par les insectes pollinisateurs. Les auteurs en concluent que les changements d'utilisation des terres peuvent avoir un impact considérable sur ces interactions, malgré les facteurs qui renforcent leur résilience.
Il est donc essentiel, tant pour l'agriculture que pour la conservation de la biodiversité, de ménager et d'encourager les communautés de pollinisateurs par une exploitation optimisée et des mesures ciblées, selon ces travaux publiés dans la revue Diversity and Distributions.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)