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Agriculture: La gauche craintive sur les phytosanitaires, la droite satisfaite
11.12.2024 – L'autorisation simplifiée des produits phytosanitaires en Suisse fait craindre une invasion de pesticides à gauche. La droite, elle, juge cette mesure nécessaire, selon les résultats de la consultation sur le projet élaboré par une commission du Conseil national.
L'UDC, Le Centre, le PLR et l'association économique Scienceindustries se disent en faveur du projet dont la
consultation s'est achevée lundi. La procédure actuelle est à leurs yeux trop longue, compliquée et coûteuse. Un avis partagé par les cantons de Bâle-Campagne et de Schwyz.
Le PS, les Verts, l'Alliance-environnement, regroupant les différentes organisations de protection de la nature, et l'association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) sont contre le projet, qui prévoit une procédure simplifiée pour les produits phytosanitaires autorisés dans certains pays de
l'Union européenne (UE), à savoir les pays limitrophes, ainsi que la Belgique et les Pays-Bas.
Dans de tels cas, la Suisse devrait reprendre automatiquement l'approbation des substances actives par l'UE comme base. Les autorités n'auront plus qu'à évaluer si les dispositions particulières en matière de protection des êtres humains, des animaux et de l?environnement en vigueur en Suisse sont respectées.
Interdictions majoritaires
Les opposants à cette mesure craignent que la Suisse ne se retrouve avec plus de pesticides que partout ailleurs en Europe. Le pays risque de devenir le "hotspot des pesticides en Europe", dit le PS, appuyé par les Vert-e-s et l'Alliance-environnement.
La VSA déplore elle le fait qu'au lieu de s'attaquer aux problèmes de pollution, le projet ne rajoute un risque pour la santé, les eaux et la biodiversité. Elle s'attend à des coûts supplémentaires pour le remplacement et l'assainissement des captages d'eau potable contaminés.
Au cours des vingt dernières années, les autorités compétentes ont interdit environ deux fois plus de produits phytosanitaires qu'elles n'en ont autorisé de nouveaux, rétorque l'UDC. L'année dernière, plus de 700 produits étaient en attente d'autorisation. Le PLR estime en outre que la Suisse ne doit pas refaire elle-même toute la procédure d'autorisation déjà en vigueur dans l'UE.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)