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Alpes vaudoises: le canton ordonne le tir d'un loup solitaire
26.07.2022 – Le canton de Vaud a décidé de procéder au tir d'un loup solitaire responsable de l'attaque qui a causé la mort de deux jeunes bovins dans les Alpes. Il va également adresser une demande de régulation de la meute du Marchairuz à l’Office fédéral de l’environnement.
Le chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité, le Vert Vassilis Venizelos, a pris la décision d’ordonner le tir d’un loup isolé dans les Alpes vaudoises, suite au préavis du Groupe stratégique Loup (GSL), chargé de coordonner la gestion du canidé sur le territoire cantonal, indique le canton mardi dans un communiqué.
Ce loup isolé est effectivement à l’origine de l’attaque qui a provoqué la mort de deux jeunes bovins dans la région du lac Lioson, entre le 20 et 21 juillet 2022. Il est vraisemblable que le même individu soit également responsable de la mort de sept chèvres dans les alpages de la région des Ormonts depuis fin juin.
60 jours
Les conditions pour le tir d’un loup isolé sont donc remplies, selon l’ordonnance fédérale révisée sur la chasse. L'objectif est de réduire les risques de dommages sur les animaux de rente dans le périmètre de l’alpage concerné.
La décision de tir sera publiée dans le Bulletin officiel du 29 juillet. A partir de cette date, l’autorisation sera valable 60 jours, aussi longtemps que des animaux de rente se trouvent sur le territoire où le tir est autorisé.
Mâle géniteur visé
Par ailleurs, les conseillers d'Etat Vassilis Venizelos et Valérie Dittli, cheffe du Département des finances et de l’agriculture (DFA), ont rencontré jeudi dernier, sur le terrain, des représentants des exploitants, des bergers et des mandataires concernés par la présence du loup dans le Jura vaudois.
Au vu des enjeux et des dégâts constatés dans le Jura vaudois et de la reproduction avérée de la meute, le DJES, sur préavis du GSL, va adresser prochainement à la Confédération une nouvelle demande de régulation de la meute active dans la région. Il va demander l’application d'un article de l’ordonnance fédérale révisée sur la chasse. Ce dernier prévoit, à titre exceptionnel, que le mâle géniteur peut être abattu de novembre à janvier, s’il est à l’origine, durant plusieurs années, d’une grande partie des dommages.
Enfin, le canton entend renforcer son soutien à toutes les mesures et aux organisations engagées sur le terrain qui visent à la fois la protection des troupeaux et l’effarouchement des loups en dehors des tirs de régulation. Pour rappel, deux jeunes loups ont déjà été prélevés au mois de mars 2022 à la suite des attaques dont avaient été victimes plusieurs alpages au cours de l’été 2021.
Regrets chez les Verts
Les Verts vaudois ont pris connaissance avec regret de la décision de tir d’un loup dans les Alpes ainsi que la demande déposée pour un loup dans une des meutes du Jura. Ces décisions de tir doivent rester des décisions de dernier recours, estiment-ils dans leur communiqué publié mardi.
Les solutions existent pour assurer une cohabitation harmonieuse entre les activités humaines et le loup en montagne: il s'agit aujourd'hui d’accélérer l’adoption et le soutien aux mesures de protection des troupeaux, les seules viables pour assurer à long terme la cohabitation nécessaire entre le loup et l’activité humaine dans les alpages, écrivent-ils.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)