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Arthur Darbellay : un homme de la terre qui privilégiait les valeurs humaines
06.04.2020 – L'ancien directeur de l'Ecole d'agriculture de Châteauneuf a été emporté dans la nuit du 29 mars par un cancer foudroyant.
Arthur Darbellay est né en 1943 dans une famille de 13 enfants dans le village de Chandonne, dans la vallée du St-Bernard. En 1947, en proie à la précarité qu'engendre l'agriculture de montagne, sa famille prend la direction de la plaine et s'installe à Charrat. Le jeune Arthur travaille sur la petite exploitation et rejoint les bancs de l’école d’agriculture de Châteauneuf avant de poursuivre sa formation d’ingénieur agronome à l’EPF de Zurich, comme son jumeau Charly. Après avoir assuré la direction commerciale de la coopérative Provins pendant 15 ans, il reprend les rênes, de 1990 à 2005, soit jusqu’à sa retraite, de l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf.
Développement de projets et rayonnement de l'école
Arthur Darbellay forme presque une génération de professionnels de la terre, siège au Conseil de fondation de l’école de Changins et participe comme expert aux examens de maîtrise dans toute la Suisse romande.
A Châteauneuf, le directeur mène plusieurs projets comme la réfection de l’étable, la construction des poulaillers, la construction de la cave, la vente directe au domaine ou encore la reprise du Domaine des Barges. Il permet aussi à l'école de rayonner sur le plan européen en fondant le réseau européen des lycées viticoles ou encore au travers du projet Hercule de réfection des murs en pierres sèches.
Vie associative riche
Proche des hommes depuis toujours, il a été conseiller communal de la commune de Conthey pendant 8 ans tandis que ses activités bénévoles l'on conduit à œuvrer en faveur des réfugiés. Ces dernières années, il avait notamment repris les cours de français que son frère Vital donnait jusqu’alors aux migrants. Il était aussi très actif au sein de l'association Tables du Rhône où il consacrait ses vendredis à redistribuer des aliments et produits de première nécessité offert par les magasins aux plus démunis.
Fidèle à sa terre, il avait à cœur de cultiver ses vignes sur le coteau de Plan-Cerisier où il élevait une petite arvine typée du terroir de Champortay qui ne connaissait que « la force du soleil et l’ombre du vigneron » comme il aimait à le dire, nous rappelle son fils Michel Darbellay.
Auteur : AGIR