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Baisse importante des attaques de troupeaux par des loups aux Grisons
09.07.2021 – Les attaques de troupeaux par des loups ont chuté de 60% aux Grisons dans la première moitié de cette année. Les mesures de protection portent leurs fruits, estiment les défenseurs du loup. Les autorités partagent cette analyse, mais voient aussi dans ce recul des effets de la météo et de la présence importante de gibier.
Le nombre d'attaques est passé de 15 au premier semestre 2020 à six cette année dans le canton le plus peuplé en loups, alors même que la population de ces derniers continue d'augmenter, souligne le Groupe Loup Suisse jeudi dans un communiqué. Elles se sont toutes portées sur des moutons.
Bien plus de chiens de berger et de grillages
"Ce recul marqué est dû aux importants efforts des éleveurs dans la protection des troupeaux", écrit l'organisation. Le nombre de troupeaux de moutons ou de chèvres protégées par un chien de berger a augmenté de moitié par rapport à l'an dernier. Les haies grillagées protectrices se sont également multipliées dans le canton.
En 2020, la grande majorité des attaques de troupeaux ont eu lieu dans la région de la Surselva, où vivent la plupart des meutes de loups. Cette année, cette part n'atteint plus que la moitié. Les efforts de protection consentis dans cette région ont montré la voie. Les enseignements tirés peuvent aussi profiter aux autres régions, car le loup continue de conquérir de nouveaux territoires.
Plus de moutons par attaque
Interrogé par Keystone-ATS, l'office grison de la chasse et de la pêche confirme les chiffres publiés par le Groupe Loup Suisse. Il souligne toutefois que le nombre d'animaux de rente tués par des loups n'a pas diminué aussi fortement que le nombre d'attaques. Les loups ont tué davantage de moutons par attaque que l'an dernier, explique le porte-parole de l'office Marc Hosig.
Les raisons du fort recul des attaques sont incertaines, relativise-t-il par rapport aux causes avancées par les défenseurs du loup. Outre la protection renforcée des troupeaux, d'autres facteurs comme la météo ou la présence massive d'animaux sauvages comme proies potentielles ont aussi pu dissuader les canidés de s'en prendre à des animaux de rente.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)