Main Content
Chasse au loup
11.09.2019 – En Valais, davantage de chasseurs pourront tirer le prédateur; dans le canton de Vaud, les chasseurs demandent à l'Etat de réguler cette population.
(ATS/AGIR) - Le Conseil d'Etat et le Parlement valaisans acceptent d'augmenter le nombre de chasseurs pouvant tirer un loup dans le Vieux Pays. Le Grand Conseil a validé ce mercredi un postulat de l'UDCVr par 100 voix contre onze et trois abstentions. Seuls les Verts ont voté contre. Pour Grégory Logean (UDC), gérer la question du loup prend trop de temps aux gardes-chasses valaisans et cela péjore leur travail ordinaire. Le député a ainsi proposé que ces professionnels puissent bénéficier du renfort de chasseurs en période de chasse ordinaire mais aussi hors de cette période afin d'augmenter les chances d'abattre un grand prédateur. Une proposition validée par l'exécutif cantonal. Ces autorisations seront délivrées par le Service de la chasse, de la pêche et de la faune et limitées selon les besoins et selon des directives encore à finaliser.
Le député vert Jérémy Savioz s'est étonné de la réponse du Conseil d'Etat: "A la fois vous acceptez d'augmenter le nombre de chasseurs, mais votre rapport met en évidence qu'une plus importante présence de ceux-ci débouche sur une pression supplémentaire pour les prédateurs (ndlr, notamment le loup). Cette pression pousse ces animaux à plus de méfiance, à se disperser ou à multiplier leurs déplacements." Cette dualité n'a pas convaincu les élus écologistes, au final largement minorisés sur la question.
Les chasseurs vaudois demandent pour leur part à l'Etat de réguler la population des loups avant que cela ne devienne un problème "majeur". Le grand carnivore n'est plus une espèce menacée, mais est au contraire en pleine expansion. Dans un communiqué, la Fédération des sections vaudoises de la Diana (FSVD) a en effet demandé mardi au Département du territoire et de l'environnement (DTE) d'agir sans tarder. Il faut prendre "les mesures proactives qui s'imposent face au développement exponentiel du loup". Pour les chasseurs, l'évidence est là. Une meute de loups s'est constituée dans la région du Marchairuz et d'autres loups sont signalés ailleurs dans le Jura vaudois et le Chablais.
La présence massive du loup aura un impact de plus en plus difficile à gérer, notamment sur les animaux de rente, soulignent les chasseurs. Ils rappellent qu'ils sont opposés à la présence du carnivore, mais que leur position pourrait évoluer si les autorités cantonales décidaient d'un programme de régulation du carnivore.
Auteur : ATS/AGIR