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Cinq loups tués dans le canton du Valais depuis vendredi
07.12.2023 – Cinq loups ont été mis à mort en Valais depuis vendredi 1er décembre, date du premier jour de chasse autorisé dans le cadre de la "régulation proactive" du prédateur organisée par le canton. Celui-ci a une trentaine d'individus dans le viseur et espère en supprimer au moins une quinzaine d'ici fin janvier.
Dans le détail, trois jeunes loups de la meute d'Augstbord ont été tués à l'intérieur du périmètre autorisé. Selon les données disponibles sur le site internet dédié qui publie le décompte, deux des petits ont été mis à mort par les garde-faune, le troisième par un chasseur qui était à l'affût de renards et disposait de l'autorisation pour viser le loup.
Un loup adulte de la meute de Nanz et un jeune loup de celle d'Hérens ont également été tués par les garde-faune. "Ces résultats sont directement liés aux périmètres de régulation autorisés dans le cadre de la régulation proactive qui sont, pour 7 meutes, beaucoup plus vastes que le périmètre permis pour mettre à mort un loup isolé qui aurait provoqué des dégâts", explique mercredi à Keystone-ATS Nicolas Bourquin, chef du service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF).
Quatre individus doivent encore être autopsiés, précise-t-il. Cette procédure permet de connaître l'état de santé et à terme l'identité génétique du loup tué. L'autopsie de canidés révèle aussi parfois des fragments de métal issus d'anciens impacts de balle, ouvrant la porte à une plainte pénale du canton. Le loup reste une espèce protégée.
Deux mois pour tuer 34 loups
Le Conseil fédéral a mis en vigueur le 1er novembre dernier, pour une durée limitée, la première partie de la modification de la loi sur la chasse et a adapté l'ordonnance en conséquence. Les cantons ont ainsi la possibilité de déjà procéder à des "tirs préventifs de régulation" en décembre et janvier, s'ils obtiennent l'assentiment de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
Le Valais, via le SCPF, a obtenu le droit de tuer durant ces deux mois plus de la moitié des treize meutes évoluant sur son territoire, soit environ 34 loups sur une centaine d'individus. Il a dans le viseur les meutes de Nanz, Augstbord, Hérens-Mandelon, Le Fou-Isérables, Les Toules, Les Hauts-Forts et du Chablais.
Aide des chasseurs
L'opération sera un "grand succès", si le canton parvient à supprimer "entre 10 et 15" loups durant les deux prochains mois, avait indiqué le canton lors d'une conférence de presse en novembre. Pour l'aider dans sa tâche, le canton fait appel à des chasseurs qui ont dû suivre une formation spécifique.
Ceux formés et au bénéfice d'une autorisation de tir particulière-individuelle qui voient passer un loup, lors d'une chasse au renard (permis E) ou au sanglier (permis S), ont le droit de le mettre à mort s'ils se trouvent dans la zone autorisée par l'OFEV.
En parallèle, certains chasseurs spécialisés sont également intégrés dans le groupe de soutien chasse (GSC) sous la responsabilité du service de la chasse. Chaque garde-faune est épaulé par cinq à dix chasseurs titulaires d'autorisation de chasser par meute/tir, choisis par le service. Ceux-ci seront mandatés au cas par cas.
Berne décide chaque année
A l'avenir, les tirs de "régulation proactive" seront possibles entre le 1er septembre et le 31 janvier si la meute "présente un danger", et ce, en plus des tirs déjà pratiqués en réaction à des attaques de troupeaux. "La demande de régulation doit être faite chaque année auprès de l'Office fédéral de l'environnement", précise le SCPF.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)