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De l'argent européen pour lutter contre le scarabée japonais
13.03.2020 – La station fédérale de recherche Agroscope vient d’obtenir l’adjudication d’un projet "Horizon 2020" de l’Union européenne doté de 5,5 millions d'euros. Ce mandat sur quatre ans vise à développer des stratégies de lutte durables contre le scarabée japonais, une espèce invasive, en collaboration avec des partenaires européens.
Plusieurs groupes de recherche d’Agroscope, de même que 12 institutions d’Allemagne, de France, d’Italie, d’Autriche, du Portugal et de Suisse collaborent dans le cadre de ce projet dirigé par la station fédérale.
Les universités et instituts de recherche sont également représentés au sein du consortium, tout comme des PME des secteurs du biocontrôle et de l’informatique, des services phytosanitaires officiels et des coopératives agricoles, a indiqué jeudi Agroscope dans un communiqué.
L’approche multidisciplinaire doit garantir une prompte mise en œuvre des résultats scientifiques dans la pratique, car ce qui compte avant tout si l’on veut freiner l’invasion actuelle de scarabées japonais, c’est la rapidité.
Large spectre de plantes hôtes
Détecté pour la première fois en 2017 à la frontière sud du pays, le scarabée japonais (Popillia japonica) risque de se propager plus largement en Suisse et en Europe.
Tant les coléoptères adultes que les vers blancs représentent un danger pour l’agriculture européenne, avec un spectre d’hôtes extrêmement large, comprenant plus de 300 plantes, dont la vigne, les baies et fruits à noyau, mais également le maïs et le soja.
Les premiers essais en laboratoire ont montré que les champignons entomopathogènes de la collection d’Agroscope peuvent infecter le scarabée japonais. Depuis des années, on utilise avec succès de tels champignons contre des espèces indigènes, notamment le hanneton.
Par ailleurs, La Poste suisse a présenté jeudi un timbre-poste à l'effigie du scarabée japonais. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Année internationale de la santé des végétaux proclamée pour 2020 par l'ONU et vise à sensibiliser la population à cette problématique.
Auteur : ATS/AGIR