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Députés neuchâtelois en faveur d’un plan cantonal sur le loup
25.06.2024 – Les députés neuchâtelois ont accepté mardi par 67 oui, 22 non, 4 abstentions une motion amendée du groupe VertPOP demandant la réalisation d'un plan cantonal sur le loup. Le compromis trouvé dans un amendement PS-PLR a permis de rallier une partie de la droite.
Les débats principaux avaient eu lieu lors de la dernière session et avaient donné lieu à de grandes tensions. "Le terrain d'entente trouvé a permis de sortir de l'ornière (...). Il n'est pas pertinent d'être plus restrictif que les règles fédérales", a déclaré la PLR Armelle von Allmen Benoit.
Clarence Chollet (Vert-e-s), auteure de la motion, a rappelé qu'il ne s'agit pas d'opposer les agriculteurs et la protection du loup. "Le Conseil d'Etat aura une grande marge de manœuvre pour établir le plan loup".
Le gouvernement y était opposé. "Ce plan ne va guère créer de plus-value. Il faut des mesures de prévention pratiques et pas de complications insupportables pour les éleveurs", a expliqué Laurent Favre, conseiller d'Etat en charge de l'environnement. Le canton veut aussi bien des mesures de cohabitation, de prévention, que de régulation.
"On a déjà un concept neuchâtelois de protection des troupeaux, qui a été consolidé en février. C'est le fruit de deux à trois ans de travail avec les associations et les spécialistes", avait expliqué lors de la session de mai Laurent Favre. Le plan loup élaboré dans le canton de Vaud correspond au concept neuchâtelois.
Tirs d'effarouchement
Concernant les tirs d'effarouchement, Laurent Favre estime qu'ils ne sont pas réalistes. Il n'est pas possible de mettre des gardes-chasse ou des chasseurs sur les alpages pour les effectuer. Armelle von Allmen Benoit a expliqué que les agriculteurs, au bénéfice d'un permis de chasse, pourraient le faire.
Selon la motion, la nature de l'élevage à Neuchâtel, principalement bovin, implique que les conflits avec le loup seront sensiblement différents que dans d'autres régions. Cette situation place le canton dans une position intéressante pour se profiler "en tant que pionnier" pour la mise en place de solutions innovantes visant une cohabitation harmonieuse avec le loup, alliant communication, prévention et adaptation.
Le plan doit prévoir le cadre et la mise en oeuvre d'une éventuelle décision de tir de l'animal. Selon l'amendement, elle doit intervenir selon les principes posés par la Confédération après avoir mis en place une série de mesures préventives visant la diminution des prédations.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)