Des chercheurs de l'EPFZ et de l'Université de Bâle ont développé une modélisation informatique permettant de visualiser l'érosion des sols par pays

03.12.2019 – Cette méthode met en évidence la responsabilité des nations elles-mêmes dans la perte de sols.

(ATS/AGIR) - David Wüpper et Robert Finger, de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), avec Pasquale Borelli, de l'Université de Bâle, illustrent leur méthode avec l'exemple extrême de l'île d'Hispaniola, partagée entre Haïti et la République dominicaine.

Selon leurs calculs publiés dans la revue Nature Sustainability, les sols situés du côté haïtien de la frontière perdent, par an et par hectare, 50 tonnes de matériau de plus que les sols dominicains. Une différence d'érosion trente fois supérieure à la moyenne mondiale.

A l'état naturel, l'île serait boisée et protégée de l'érosion, soulignent les auteurs. Les raisons de ce contraste sont donc d'ordre politique. Cette étude illustre selon eux le grand rôle que les pays peuvent jouer dans la protection des sols, alors que l'érosion est souvent considérée comme un problème local, a indiqué lundi l'EPFZ dans un communiqué.

Auteur : ATS/AGIR