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FR: Indemnisation pour les dégâts causés par les corneilles et corbeaux
03.09.2024 – Les députés fribourgeois ont admis mardi le principe d'une indemnisation des agriculteurs pour les dégâts causés aux cultures par les corneilles noires et corbeaux freux. Sans prédateurs, ces oiseaux ont vu leurs effectifs augmenter ces 20 dernières années.
Une motion des députés du Centre Dominique Zamofing et UDC Ivan Thévoz est à l'origine d'une mesure devant coûter 140'000 francs par an. Elle a été toutefois formellement rejetée, sur proposition du Conseil d'Etat, via le ministre de l'agriculture Didier Castella, pour traiter le problème par la voie d'une ordonnance ad hoc.
La grande majorité des dégâts causés par des oiseaux aux semences ou aux jeunes pousses est l?½uvre des corneilles noires et des corbeaux freux, a indiqué le gouvernement dans sa réponse aux motionnaires. Et en l'absence d?un produit répulsif efficace et homologué, aucune mesure de prévention n'est entièrement satisfaisante.
Dégâts quantifiés
Les deux espèces sont chassables dans le canton, hormis une période de protection du 16 février au 31 juillet. Des exceptions existent toutefois pour les corneilles moyennant une autorisation. Mais ce n'est pas le cas pour les corbeaux freux, même si Fribourg a demandé plusieurs fois à la Confédération une modification légale en ce sens.
Une enquête sur les dégâts a par ailleurs été menée, de manière aléatoire, auprès de 138 producteurs fribourgeois de maïs ou de tournesol dans dix régions. Il en ressort qu'entre 2021 et 2023, 80% des parcelles de maïs étudiées n'ont pas connu de dégâts et 3% ont connu plus de 50% de dégâts.
Pas d'uniformité
Ces dommages n'ont pas été uniformes: 92% des parcelles gruériennes n?en ont pas enregistré, alors que seules 56% des parcelles de la région de St-Aubin (Broye) ont été épargnées. Parmi les parcelles de tournesol étudiées entre 2021 et 2023, 54,5% n?ont connu aucun dégât et 16% ont connu plus de 50% de dégâts.
Si aucune parcelle du secteur de Rue (Glâne) n'a connu plus de 50% de dégâts, elles sont 33% dans le secteur de St-Aubin. A noter que le resemis après le grignotage s'est concentré sur les parcelles les plus touchées pour les deux cultures.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)