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Fribourg, Neuchâtel et Vaud – Sécheresse
24.07.2019 – Mesures urgentes en faveur de l’agriculture
(AGIR/SP) – Alors que la sécheresse produit ses effets sur toute la Suisse, plusieurs cantons romands ont pris des mesures d’urgence concernant les pâtures…
Fribourg
Le Service de l’agriculture du canton de Fribourg autorise dès aujourd’hui la pâture des prairies extensives, peu intensives, des bordures tampons attenantes des haies ainsi que des prairies riveraines (au lieu du 1er septembre 2019). Si l’exploitant juge utile de bénéficier de cette dérogation, il doit cependant en informer auparavant par écrit le service de l’agriculture (sagri@clutterfr.ch ). Une note doit être faite pour les surfaces concernées dans le carnet des champs ou des prés. Les contrats pour les réseaux restent valables. Si le contrat prévoit que les 10% de la surface sont des bandes refuges clôturées, cette exigence reste valable même en cas d’autorisations exceptionnelles, indique le Canton aujourd’hui dans un communiqué.
De plus les prescriptions en matière de SRPA (sortie régulière en plein air) qui stipulent que le besoin journalier pour les animaux des catégories bœuf, chèvres et moutons doit être couvert par au moins un quart de la matière sèche avec la pâture, peuvent être allégées. Dans des cas justifiés, comme un manque de fourrage, cette disposition ne doit pas être remplie. La sortie sur un pâturage peut être remplacée par la sortie sur une courette. Dans tous les cas, une sortie de minimum 26 jours par mois doit être assurée sur un pâturage ou une courette. Les jours sur la courette doivent être inscrits comme tels avec la justification «manque de fourrage» dans le journal.
Des dérogations concernant d’autres domaines des paiements directs doivent être adressées directement au Service de l’agriculture (sagri@clutterfr.ch ).
Neuchâtel
Dès à présent, le canton de Neuchâtel autorise la pâture des prairies extensives, peu intensives, des bordures tampons attenantes des haies ainsi que des prairies riveraines à l’exception des surfaces sous contrat LPN (Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage) afin de donner la possibilité de nourrir le bétail sans passer par des achats de fourrage onéreux. L’exploitant qui adopte cette mesure doit en informer le service de l’agriculture (SAGR) au préalable, indique le Canton dans un communiqué.
De plus et si besoin pour les exploitations à l’année, l’achat exceptionnel de fourrages grossiers, pour pallier au manque de nourriture dû à la sécheresse, ne sera pas comptabilisé dans le Suisse-Bilanz de l’année PER 2019 (Prestations écologiques requises). Cette mesure est liée à une demande préalable avec autorisation du SAGR.
Pour les exploitations d’estivage, il est dès maintenant autorisé de les approvisionner en fourrages grossiers (foin) pour pallier le manque dû à la mauvaise repousse de l’herbe et pour éviter ainsi la désalpe anticipée du bétail. Pour les exploitations d’estivage les plus fortement touchées par la sécheresse et devant procéder à une désalpe prématurée en raison du manque de fourrage, aucune pénalité financière ne sera appliquée en lien à la charge usuelle en bétail.
La possibilité de surseoir au remboursement des annuités 2019 des crédits d’investissement sera donnée. Cette mesure permettra d’affecter au besoin les liquidités disponibles des entreprises agricoles à d’éventuels achats de fourrage et/ou transport d’eau.
Vu le réchauffement climatique, note encore le communiqué, les conditions caniculaires et de sécheresse sont malheureusement plus fréquentes. L’État de Neuchâtel poursuivra ainsi sa politique d’amélioration foncière, notamment en matière d’approvisionnement en eau des régions rurales via le réseau ou l’agrandissement de citernes. Concrètement, le Conseil d’État a soumis ce printemps au Grand Conseil une demande de crédit en matière d’améliorations structurelles permettant notamment d’étendre encore le réseau d’eau dans les montagnes neuchâteloises.
Vaud
Le Département de l'économie, de l'innovation et du sport a décidé d’autoriser dès aujourd’hui, au titre de mesure d’urgence, la pâture des SPB (à l’exception des surfaces sous contrat LPN), lesquelles ne pourraient l’être que depuis le 1er septembre comme la réglementation en la matière le prévoit. Cette mesure vise à permettre au bétail de continuer à pâturer et d’éviter ainsi que les agriculteurs doivent déjà prélever du fourrage dans les réserves prévues pour l’hiver, indique le Canton aujourd’hui dans un communiqué.
Les agriculteurs qui auront bénéficié de cette mesure sont tenus d’annoncer l’ouverture prématurée de leurs SPB à la pâture lors de leurs inscriptions du mois d’août dans le système Acorda. Ils seront informés ce matin par sms, comme les préposés agricoles, des mesures urgentes prévues par le canton.
Par ailleurs, les prescriptions relatives pour la sortie régulière du bétail en plein air (SRPA) qui stipulent que le besoin journalier des animaux doit être couvert par au moins un quart de la matière sèche avec la pâture, peuvent être allégées. Dans des cas justifiés comme le manque de fourrage, cette disposition ne doit pas être remplie. La sortie sur un pâturage peut être remplacée par la sortie sur une courette. Dans tous les cas, une sortie de minimum 26 jours par mois doit être assurée sur un pâturage ou une courette. Les jours de sortie dans la courette doivent être inscrits comme tels avec la justification « manque de fourrage » dans le journal.
Des demandes de dérogations concernant d’autres domaines des paiements directs sont
à adresser directement à la Direction de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires.
Auteur : AGIR/SP