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Grands prédateurs: Berne débourse près de 4 millions pour limiter les dégâts
04.02.2021 – La cohabitation entre l'homme et le loup s'avère parfois compliquée. Quelque trois millions sont prévus pour la protection des troupeaux, précise le Conseil fédéral dans sa réponse à une interpellation du député Franz Ruppen (UDC/VS).
Les agriculteurs obtiennent environ 70% de l'enveloppe pour l'élevage, l'éducation, la détention et l'emploi de chiens de protection des troupeaux, ainsi que la mise en place de clôtures et d'enclos de nuit.
Près de 20% servent à financer deux services spécialisés, à savoir "Protection technique des troupeaux" et "Chiens de protection des troupeaux", rattachés à l'Association suisse pour le développement de l'agriculture et de l'espace rural. Les 10% restants sont octroyés aux cantons pour les travaux de planification.
Les indemnisations des attaques de loup sont prises en charge conjointement par la Confédération et les cantons. Berne assume 80% des coûts, soit 138'000 francs par an. Et le monitoring des grands prédateurs - loup, lynx, ours et chacal doré - représente un coût de 650'000 francs, alors que les analyses génétiques s'élèvent à près de 200'000 francs.
Quinze millions indirectement
Outre ces coûts directs, Berne soutient encore l'estivage des moutons dans près de 800 exploitations d'estivage par une contribution annuelle d'environ 7 millions. Et une contribution d'estivage complémentaire de 8 millions de francs par an est versée aux exploitations à l'année qui font estiver leurs moutons.
Le gouvernement précise toutefois que le pacage de bétail peut avoir des conséquences tant positives que négatives sur la biodiversité. Au-dessous de la limite de la forêt, il contribue au maintien d'alpages ouverts. Au-dessus, le broutage sélectif et la fertilisation accrue par le lisier risquent de nuire à la diversité des espèces.
Un rapport devra par ailleurs être élaboré, en réponse à un postulat de commission, pour déterminer les conséquences de la progression des grands prédateurs en Suisse sur l'exploitation agricole des régions de montagnes. Il est attendu fin 2022.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)