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IG BIO contre les initiatives sur les pesticides et l'eau potable
06.04.2021 – IG BIO s'oppose aux initiatives sur les pesticides et l'eau potable. Pour l'association, qui s'engage à réduire au "strict minimum" les résidus de pesticides dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, leur approbation entraînerait notamment une hausse des importations.
En effet, dit mardi IG BIO à propos de l'initiative "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse", si seuls les produits biologiques peuvent être produits et importés en Suisse, cela conduirait probablement à un degré d'autosuffisance plus faible en raison du rendement inférieur par hectare des produits biologiques.
Avec pour conséquence une augmentation globale des importations de matières premières et de produits transformés. En raison de l'augmentation des coûts de production, le désavantage concurrentiel des exportations suisses de produits conventionnels, déjà lié aux prix, serait encore aggravé, estime IG BIO.
Production nationale affaiblie
Les exportations diminueraient, ce qui entraînerait un affaiblissement de la production nationale de produits transformés et donc une baisse de la demande de matières premières suisses. Le tourisme d?achat augmenterait en raison de la hausse des prix intérieurs.
Pour IG BIO, l'initiative parlementaire "Réduire les risques de l'utilisation de pesticides", adoptée par le Parlement, qui fixe des objectifs de réduction spécifiques pour les pesticides, est plus indiquée. Pour l'association, ses objectifs offrent "la souplesse et le pragmatisme nécessaires pour progresser efficacement vers l'objectif de réduction de l'utilisation de pesticides."
Utilisation de pesticides augmentée
L'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine" ne trouve pas davantage grâce aux yeux d'IG BIO. L'abandon complet des pesticides et l'obligation de n'élever que le nombre d'animaux pouvant être nourris avec le fourrage produit sur sa propre exploitation poseraient en effet des défis majeurs, pense l'association.
Le fait de lier ces objectifs aux paiements directs aurait, selon IG BIO, pour conséquence que de nombreuses exploitations abandonneraient le modèle de paiement direct parce qu'il serait plus rentable pour elles de s'en passer. En conséquence, l'utilisation globale des pesticides pourrait ne pas être réduite,
mais augmentée.
En outre, le fait de lier les exigences aux paiements direct signifie que seule la production domestique serait affectée, et non les importations. Les producteurs suisses et étrangers ne seraient pas sur un pied d'égalité et les importations - notamment de produits conventionnels moins chers - augmenteraient.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)