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La consommation croissante de lait de chèvre a une face cachée que dénonce la Protection suisse des animaux (PSA)
27.06.2019 – Sous-produit de la production de lait, les chevreaux n'ont que peu de valeur et sont traités comme des déchets.
(ATS/AGIR) - La production de lait de chèvre est aujourd'hui deux fois plus importante qu'il y a une vingtaine d'années, a indiqué la PSA jeudi à Zurich. Les populations de chèvres et de brebis augmentent en conséquence. Mais la production de lait a son revers de la médaille, selon la Protection suisse des animaux. Elle implique que les chèvres et les brebis donnent régulièrement naissance à des petits dont la vente s'avère plutôt difficile. La consommation moyenne de viande de chèvre par habitant ne représente que 70 grammes pour une consommation annuelle de viande moyenne de 50 kilos. De plus, 38% de la viande de chèvre consommée en Suisse provient de l'étranger, car elle est moins chère. La commercialisation de la viande de chevreau n'est rentable qu'à Pâques. En dehors de cette période, la production n'en vaut pas la peine, selon la PSA.
La viande d'agneau n'est pas concernée par ce caractère saisonnier. Elle peut être vendue comme viande d'agneau de lait à Pâques et à l'automne comme viande d'agneau de pâturage ou d'alpage ou encore comme viande d'animaux d'engraissement élevés en stabulation permanente.
Selon la PSA, on se "débarrasse" souvent des chevreaux âgés de deux ou trois jours dans des exploitations d'engraissement où les conditions sont parfois mauvaises. Dans la pratique, il n'est pas rare d'enregistrer des taux de mortalité allant jusqu'à 13%. La PSA demande une meilleure traçabilité des animaux afin "d'améliorer une situation qui doit l'être de toute urgence". L'organisation exige aussi l'adoption d'une norme minimale dans le domaine de l'alimentation, du mode de détention et de l'abattage.
Auteur : ATS/AGIR