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La droite tente de sauver le barrage hydroélectrique de Versoix
21.03.2025 – Le Grand Conseil genevois a adopté vendredi en urgence, par 62 oui et 30 non, un projet de loi en faveur de la production hydroélectrique locale, tant publique que privée. Déposé par l'UDC, ce texte a pour but de permettre au barrage de Versoix de poursuivre son exploitation au-delà de 2032.
"Le duel oppose poissons contre électricité et Conseil d'Etat contre Grand Conseil" depuis que l'exécutif a décidé de ne pas renouveler la concession de des barrages de Versoix, a rappelé le PLR Alexis Barbey, rapporteur de majorité. Ce projet de loi "de dernier recours" a pour objectif que le Conseil d'Etat revienne en arrière sur sa décision, a-t-il admis.
L'usine hydroélectrique de Versoix produit 1 GWh par an, ce qui couvre les besoins d'une entreprise forestière voisine et de 300 ménages à Collex-Bossy. Une production faible au regard des enjeux environnementaux. Raison pour laquelle le Conseil d'Etat a décidé, en 2022 de ne pas renouveler sa concession qui court jusqu'en 2032.
Une décision confirmée par la justice mais que la droite parlementaire n'accepte pas. "L'urgence climatique impose le maintien de ces centrales hydroélectriques et la réduction de la dépendance de notre canton face à l'étranger", a plaidé l'UDC Stéphane Florey. Pour le centriste François Erard, les truites ont toujours été là malgré le barrage et vont continuer à l'être.
A gauche, on rappelle que le Conseil d'Etat a déjà rendu quatre rapports sur le sujet au Parlement. "C'est un projet non viable et obsolète. La production de cette centrale correspond à la consommation annuelle du Jet d'eau", a relevé Céline Bartolomucci, des Vert.e.s. "Il n'y aura pas de renouvellement de la concession suite à l'adoption de cette loi", a averti la socialiste Caroline Renold.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)