Main Content
La drosophile du cerisier cause beaucoup de dégâts dans la forêt
18.08.2021 – La drosophile du cerisier est un parasite nuisible connu dans l’agriculture. Une récente étude démontre que l’écosystème de la forêt est également impacté par cet insecte non indigène envahissant.
Originaire du sud-est et de l’est de l’Asie, la drosophile du cerisier a été détectée en Europe en 2008, indique mercredi l'Institut fédéral suisse de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Depuis lors, cet insecte est responsable de très mauvaises récoltes dans l’arboriculture fruitière et la viticulture.
Une étude des cantons de Zoug et de Zurich réalisée avec la participation du WSL montre que la petite mouche infeste les fruits de nombreuses plantes forestières. A l'instar des cueilleurs, la drosophile du cerisier apprécie elle aussi les mûres, myrtilles, framboises ou baies de sureau.
$Pour réaliser l'étude, le bureau écologique Biotopia a examiné l’apparition de la drosophile du cerisier et son impact dans 64 sites entre la mi-juin et la mi-octobre 2020. Au total, 12'000 fruits ont été contrôlés. Sur 39 plantes hôtes potentielles examinées, les fruits de 31 espèces végétales étaient touchés.
Présence massive
Dans les pièges, jusqu’à 95% des mouches attrapées étaient des drosophiles du cerisier. "Cela montre la fréquence et la domination extrême de la drosophile du cerisier non indigène par rapport aux mouches locales", écrit le WSL. Cette présence massive et l’infestation importante des plantes forestières ne devrait pas rester sans conséquences.
D'une part, la drosophile du cerisier réduit les sources d’alimentation des animaux frugivores, comme les oiseaux, et la dissémination des graines des plantes très infestées. D'autre part, elle évince les espèces de mouches locales, explique Martin Gossner, responsable du groupe Entomologie forestière du WSL, cité dans le communiqué.
Les impacts n'ont pas encore été clarifiés de manière définitive. En outre, on ignore comment lutter efficacement contre cet insecte. La promotion d'essences fruitières peu favorables au développement de la mouche ou d’adversaires naturels dans la forêt sont des mesures à envisager.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)