Main Content
La qualité de l'environnement est une préoccupation croissante de la population en Suisse
28.01.2020 – Selon les premiers résultats de la troisième édition d’une enquête sur le thème de l’environnement réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS), la part de la population jugeant la qualité de l’environnement en Suisse très bonne ou plutôt bonne est passée de 92% en 2015 et en 2011 à 84% en 2019. Le bruit du trafic, la pollution de l'air et les rayonnements sont de plus en plus perçus comme dérangeants tandis que la consommation de produits bio continue de croître. Plus de 50% de la population estime par ailleurs que la perte de biodiversité, l’utilisation de pesticides et les changements climatiques sont très dangereux pour l’être humain et pour l'environnement.
(AGIR/SP) - La perte de biodiversité, les produits phytosanitaires chimiques et les changements climatiques sont considérés comme les principaux dangers, révèle l’enquête publiée ce mardi par l’OFS. En 2019, la perte de biodiversité et les changements climatiques étaient jugés nettement plus dangereux pour l’être humain et l'environnement: alors que 36% de la population considérait la perte de biodiversité comme très dangereuse en 2015, 54% était de cet avis en 2019. Dans le cas des changements climatiques, cette part est passée de 34% à 51%. En 2019, une majorité de la population considérait également que l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques ou de pesticides est très dangereuse pour l’être humain et l'environnement (53%).
Les produits bio gagnent en importance
La tendance à consommer davantage de produits bio s’est maintenue: la part des personnes qui déclaraient acheter toujours ou souvent des produits bio n’était certes pas significativement plus élevée en 2019 qu’en 2015, mais celle des personnes qui n’en achètent jamais ou que rarement a baissé, passant de 26% en 2015 à 19% en 2019.
Les produits bio, détaille l’étude, sont appréciés avant tout en Suisse romande: en 2019, 53% de la population qui y vit déclarait acheter toujours ou souvent des produits bio, contre 41% en Suisse italienne et 40% en Suisse alémanique. La consommation de produits bio est plus répandue chez les personnes habitant en zone urbaine que chez celles vivant en région rurale (respectivement 45% et 39%). Elle augmente par ailleurs avec le niveau de formation (école obligatoire: 28%; degré secondaire II: 40%; degré tertiaire: 53%).
Autres données
En ce qui concerne les autres évolutions environnementales et technologies, elles sont considérées comme moins dangereuses ou leur perception n'a pas beaucoup changé depuis la dernière enquête. Les antennes de téléphonie mobile font toutefois exception: la part des personnes qui les jugent très dangereuses pour l’être humain et l’environnement a augmenté de 11% en 2015 à 18% en 2019.
En 2019, le bruit du trafic au domicile était ressenti comme très dérangeant ou plutôt dérangeant par 31% de la population, contre 24% en 2015 et 23% en 2011.
La part de la population s’estimant dérangée par la pollution de l’air au domicile a également augmenté: elle s’élevait à 34% en 2019, contre 19% en 2015 et 17% en 2011.
En 2019, 61% de la population estimait par ailleurs que la pollution représente un très grand problème ou plutôt un grand problème pour la Suisse, contre 39% en 2015.
Enfin, la part de la population déclarant être très satisfaite ou plutôt satisfaite du paysage autour de chez elle était de 90% en 2019, alors qu’elle se montait à 93% en 2015 et à 94% en 2011.
Plus d’information : https://www.bfs.admin.ch/news/fr/2020-0330
Auteur : AGIR/SP