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La sécurité alimentaire est assurée en Suisse
11.04.2022 – La sécurité alimentaire de la Suisse est assurée, a dit le conseiller fédéral Guy Parmelin devant les délégués de l'UDC, réunis samedi en assemblée générale à Coire. Les liens de dépendance directs de la Suisse par rapport à l'Ukraine et la Russie sont relativement faibles.
L’approvisionnement en denrées alimentaires de la population en Suisse est assuré, tout comme la disponibilité des moyens de production, a dit le conseiller fédéral vaudois. Les engrais nécessaires aux cultures de cette année ont déjà été dans une large mesure livrés aux exploitations.
La Confédération suit en continu la situation et prend les mesures nécessaires pour garantir la production agricole. Début mars, elle a abaissé les droits de douane sur les fourrages afin de faciliter les importations, a poursuivi Guy Parmelin. Si de graves pénuries devaient se profiler, la Confédération pourrait utiliser les réserves obligatoires de différentes denrées, comme le sucre, le riz, les huiles et graisses comestibles, le blé ou les fourrages.
Approvisionnement mondial précaire
Toujours est-il que la sécurité de l’approvisionnement mondial restera précaire. À ce jour, le taux d’auto-approvisionnement brut de la Suisse atteint 57%, et son taux d’auto-approvisionnement net avoisine les 50%.
Le conseiller fédéral promet d'accorder plus d’attention que par le passé à la question de l’auto-approvisionnement dans l’élaboration de la future politique agricole. Une adaptation de la production indigène serait possible à moyen terme, avance le conseiller fédéral à la tête du Département fédéral de l'économie (DEFR).
Pas sans conséquence
Il faut savoir qu’aujourd’hui 60% des surfaces arables suisses sont consacrées à la production de fourrages. Ces surfaces pourraient être réaffectées à la culture, par exemple, de pommes de terre, de céréales panifiables ou d’oléagineux pour augmenter le taux d’auto-approvisionnement.
Cela ne serait cependant pas sans conséquence, a souligné le conseiller fédéral. Les cheptels devraient être réduits pour tenir compte de la diminution des fourrages disponibles. "Mais cela n’aurait de sens que si les consommatrices et consommateurs mangeaient moins de produits d’origine animale, comme la viande ou les œufs", a encore relevé le ministre.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)