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Le canton de Berne ordonne de tirer la louve F78
19.02.2021 – L’inspection de la chasse du canton de Berne ordonne le tir de la louve F78 en raison des dégâts qu’elle a causés à des animaux de rente. La louve en a tué 36 depuis le mois d'octobre. Seuls les gardes-faune sont autorisés à tirer le prédateur.
"Le tir doit avoir lieu d’ici à la fin mars dans le périmètre compris entre la vallée de la Gürbe, la vallée de Stocken, le Längenberg et la région du Gantrisch", a indiqué vendredi le canton de Berne. L'annonce du tir de la louve F78 se fonde sur l’ordonnance fédérale sur la chasse et sur le Plan Loup, a ajouté le canton.
"L’objectif est d’empêcher des dommages supplémentaires aux animaux d’élevage", a ajouté le canton. L’inspection de la chasse a fait part de sa décision de tir à l’Office de l’environnement et aux organisations qui ont un droit de recours.
Depuis le 11 octobre
La louve F78 a fait parler d’elle pour la première fois le 11 octobre à Toffen, où un prédateur a tué trois moutons et un quatrième a dû être abattu. Un test ADN a établi pour la première fois sa présence en Suisse.
Quatre autres preuves génétiques obtenues sur la base de blessures et de nombreuses observations dans cette zone ont permis de déduire que toutes les blessures qui avaient été causées dans la région située entre la vallée de la Gürbe et le Gantrisch entre le 11 octobre et le 8 février, date du dernier incident à Burgistein, étaient imputables à F78.
En tout, 29 incidents ont été observés : 32 bêtes ont été tuées, 20 ont dû être abattues et 4 sont portées disparues. Pour obtenir un contingent de tir, il faut comptabiliser 22 bêtes tuées et 14 abattues.
"Toutes les bêtes tuées par F78 se trouvaient dans des espaces clôturés, mais dans un cas seulement l’installation était conforme aux prescriptions en matière de protection des troupeaux", a expliqué le canton. L’inspection de la chasse et le service cantonal Protection des troupeaux en appellent une nouvelle fois aux détenteurs d’animaux de rente pour qu’ils protègent mieux leur cheptel.
Protection insuffisante des troupeaux
Selon Niklaus Blatter, inspecteur de la chasse, cité dans le communiqué, "la louve doit être abattue, il n’y a malheureusement pas d’autre solution". Elle continuera à tuer des animaux d’élevage car elle n'a rencontré aucune résistance jusqu'à présent.
Niklaus Blatter reste convaincu cependant que les grands prédateurs et les êtres humains peuvent cohabiter. "Il ne faut pas qu’un tel cas se reproduise", insiste-t-il. Il souligne que les communes de la vallée de la Gürbe et de la région du Gantrisch seront considérées à l’avenir comme des communes où la présence d’un loup a été signalée.
Les animaux tués seront alors pris en compte dans le contingent de tir à condition qu’ils se trouvent dans un espace protégé contre le prédateur. "Il est évident que la protection des troupeaux doit être renforcée fortement et durablement."
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)