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Le génie moléculaire pour innover dans les nutriments de demain
24.03.2022 – La Fondation suisse de nutrition et santé (SNHf) veut valoriser des nutriments jusqu’ici ignorés dans la transformation laitière et la production des protéines alternatives. Elle étudie le potentiel nutritionnel et économique de la biomasse résiduelle dans le canton de Fribourg.
La biomasse est la quantité de matière biologique à disposition, a indiqué mercredi la SNHf. Il s'agit par exemple du lactosérum, à savoir le "petit lait" issu de la fabrication du fromage, du babeurre, venant de la production de beurre, ou des feuilles de betteraves laissées à l’abandon dans un champ.
On parle alors de "coproduits", dont la richesse intrinsèque en nutriments pourrait être davantage valorisée, note la fondation installée à Epalinges (VD). "Certes, rien n’est perdu et tout se transforme, autrement dit, les feuilles de betteraves abandonnées peuvent contribuer à l’enrichissement des sols."
Nouvelles opportunités
La question est cependant de savoir s'il est possible d’en faire un meilleur usage, notamment par la génération de nouveaux ingrédients pour l’alimentation humaine et animale. C'est pourquoi la SNHf veut saisir de nouvelles opportunités de valorisation nutritionnelle de la biomasse.
La fondation travaille sur les questions de profil nutritionnel et d'utilisation pour créer des ingrédients nutritionnels à forte valeur ajoutée. Elle le fait en partenariat avec le canton de Fribourg et le Cluster Food & Nutrition, un réseau basé à Fribourg et actif sur les plans régional et national dans l’agroalimentaire.
La SNHf et ses partenaires entendent exploiter les synergies de compétences en intégrant producteurs, technologies alimentaires et besoins nutritionnels de la population. Le travail débute dans une logique de valorisation de la biomasse disponible telle qu’attestée par des évidences scientifiques et économiques.
En ligne de mire: limiter au maximum les pertes en nutriments, précise le communiqué. "La logique de l’évolution se réinvente en permanence, même si, à notre échelle de temps, cela ne se voit pas forcément. Penser la nutrition à long terme, c’est d’abord penser le cycle du nutriment, c’est une question de survie."
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)