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Le pain suisse préoccupe les parlementaires
29.11.2019 – Ils demandent une réglementation plus stricte sur la déclaration de l'origine des produits mais le Conseil fédéral s'y oppose.
(ATS/AGIR) - L'importation de produits de boulangerie a augmenté ces dernières années. Mais les consommateurs ne savent souvent pas qu'ils achètent des pains étrangers ou dont les ingrédients de base proviennent de l'étranger, critiquent les auteurs des interventions.
Actuellement, les informations concernant l'origine des produits ne sont communiquées que sur demande. Le Conseil fédéral n'entend pas modifier cette pratique, indique-t-il dans sa réponse publiée jeudi. Mais les motions sont soutenues par des parlementaires de tout bord et ont de bonnes chances d'être acceptées par les Chambres fédérales.
La conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE) demande que l'origine des principaux ingrédients des pains et des produits de boulangerie soit déclarée de manière visible. Les produits suisses seraient eux soumis à une déclaration simplifiée. Pour les députés Peter Hegglin (PDC/ZG) et Hugues Hiltpold (PLR/GE), le lieu de transformation doit également être affiché à un endroit visible. Carlo Sommaruga (PS/GE) va plus loin. Il demande au gouvernement d'introduire un label que les restaurants, boulangeries ou supermarchés pourraient apposer sur les menus, les emballages ou les vitrines. Les établissements déclarent ainsi qu'ils vendent des pains produits en Suisse avec de la farine suisse.
Les boulangers suisses ont suffisamment de possibilité de mettre en valeur l'origine de leurs produits, estime pour sa part le Conseil fédéral. Ils peuvent ajouter des informations facultatives ou créer un label privé. Tant qu'ils respectent les exigences de la loi sur la protection des marques, ils peuvent utiliser le label "Swissness". Le gouvernement ne prévoit donc pas de mesures spécifiques pour encourager la consommation de pain d'origine suisse.
Par ailleurs, la Confédération soutient déjà le pain suisse à hauteur de 350'000 francs par année. Des mesures supplémentaires ne sont pas prévues.
Auteur : ATS/AGIR