Main Content
Le Seco et Agroscope publient deux études sur le Mercosur
01.07.2020 – Les impacts environnementaux et agricoles de l'accord de libre-échange entre l'AELE et le Mercosur sont jugés faibles.
L'accord de libre-échange (ALE) n’aurait que peu d'impact sur le commerce des produits agricoles ainsi sur la production et les prix pratiqués par les producteurs suisses. C'est ce que montre une étude réalisée par Agroscope. Elle a analysé les effets d'un scénario d'ouverture du marché impliquant des réductions des droits de douane et la création de contingents bilatéraux pour certaines exportations agricoles des États du Mercosur vers la Suisse.
Selon le rapport, l’octroi de quotas bilatéraux n'aurait pas d'effet significatif sur le commerce agricole, même si les États du Mercosur exploitaient largement ces contingents supplémentaires. De plus. les effets de substitution entre les produits seraient mineurs, tout comme les risques de détournement des flux commerciaux entre les pays partenaires. Par ailleurs, l’ALE n’influerait guère sur la production et les prix des producteurs suisses
La seconde étude a analysé les impacts environnementaux possibles en Suisse et dans les Etats du Mercosur qui pourraient résulter de la modification des flux commerciaux bilatéraux suite à l'ALE, indique le communiqué.
L’accord de libre-échange AELE-Mercosur signifierait que les exportations suisses vers les États du Mercosur en 2040 seraient 55 % plus élevées qu'elles ne le seraient sans l'ALE. Les exportations des pays du Mercosur vers la Suisse seraient supérieures de 5 %. Selon l'étude, les émissions de gaz à effet de serre en 2040 seraient de 0,1 % plus élevées en Suisse que sans l'ALE, de 0,02 % dans les pays du Mercosur et de 0,0004 % au niveau mondial. La pollution de l’air serait plus élevée de 0,2 % en Suisse, et resterait plus ou moins stable dans les États du Mercosur et dans le monde.
Selon la modélisation, l'ALE augmenterait la déforestation dans les États du Mercosur de 0,02 % et, dans le pire des cas, de 0,1 %. Toutefois, sur la base des preuves scientifiques actuelles, les auteurs de l’étude estiment cependant qu’il y aurait peu voire aucun impact dans ce domaine. Dans les autres domaines environnementaux également, les répercussions potentielles sont jugées minimes.
Les pays de l’AELE (Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande) et les États du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) ont conclu en substance les négociations d’un accord de libre-échange à la fin du mois d’août 2019.
Auteur : AGIR