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Les délégués UDC rejettent les deux initiatives anti-pesticides
29.03.2021 – Les délégués rejettent les deux initiatives anti-pesticides, soumises au vote populaire le 13 juin prochain avec trois autres objets. L'initiative "pour une eau potable propre et une alimentation saine" a obtenu 148 non, 4 oui et 1 abstention, tandis que celle "pour une Suisse sans pesticides de synthèse" a obtenu 147 non, 1 oui et 1 abstention.
Le président de la Confédération Guy Parmelin et le conseiller national Jacques Nicolet (VD) se sont exprimés lors du débat qui a précédé les votes.
M. Parmelin a indiqué que le Conseil fédéral rejette les deux initiatives qu'il considère comme "extrêmes". Le gouvernement a élaboré une stratégie avec le Parlement qui vise à renforcer le contrôle des produits phytosanitaires mais de manière ciblée et "de manière à ce que l'agriculture puisse remplir son rôle et approvisionner le pays en denrées sûres et produites de manière durable".
"Nous allons renforcer encore les prescriptions et limiter au maximum les risques, mais à un moment donné, il faut que ça reste rentable", a expliqué le conseiller fédéral. Et de parler d'hypocrisie: "La deuxième initiative, celle qui vise à interdire les pesticides de synthèse, va provoquer une chute de notre sécurité alimentaire. Mais elle n'interdit pas d'aller faire ses courses à l'étranger, de polluer avec sa voiture et d'acheter des produits fabriqués dans des normes qui ne respectent pas celles qu'on veut imposer ici".
Avec ces deux initiatives, on va diminuer le taux d'auto-approvisionnement et avoir des problèmes à terme dans ce domaine en cas de crise, a-t-il avancé, précisant que "nous produisons un peu plus de la moitié de ce que nous consommons". Et de souligner que les produits consommés en Suisse sont "sains" et "régulièrement contrôlés par des chimistes", y compris l'eau potable.
Le conseiller national Jacques Nicolet, agriculteur, redoute aussi l'application de ces initiatives. Le secteur agricole prend au sérieux l'utilisation des produits phytosanitaires mais ceux-ci sont malgré tout nécessaires dans certaines cultures, pour lutter contre les ravageurs par exemple, a-t-il justifié.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)