Main Content
Les élus paysans n'ont pas encore choisi entre Jans et Pult
04.12.2023 – Les représentants des milieux agricoles au Parlement ont auditionné lundi les deux candidats socialistes au Conseil fédéral. Ils n'ont pas encore décidé s'ils préfèrent Beat Jans ou Jon Pult pour succéder à Alain Berset.
Les deux candidats ont eu dix minutes chacun pour se présenter et se positionner sur la politique agricole. Les différences entre le Bâlois et le Grison se sont manifestées, a déclaré le conseiller national Markus Ritter (Centre/SG), à Keystone-ATS.
La discussion se poursuit de manière informelle pour savoir pour qui les représentants de l'agriculture voteront le 13 décembre, a ajouté le président de l'Union suisse des paysans (USP).
Réserves face à Jon Pult
Agriculteur de formation, Beat Jans connaît bien le secteur et a su convaincre de ses compétences, a souligné Markus Ritter. Le Bâlois a également présidé durant trois ans le gouvernement cantonal, une expérience qui lui permet notamment de trouver des majorités. Cette fonction a forgé sa personnalité.
De son côté, M. Pult a reconnu avoir des connaissances plus limitées du domaine agricole. Il est certainement un jeune politicien talentueux qui vit pour ses convictions et les défend, a relevé le président de l'USP, tout en faisant part d'une certaine réserve à son égard.
Cela est lié selon lui à la campagne que l'agence de relations publiques du candidat grison avait menée avant la votation sur l'initiative sur l'eau potable en 2021. Cette campagne visait à discréditer l'USP et elle "nous a blessés", a relevé Markus Ritter.
Selon lui, Jon Pult a déclaré qu'il avait participé activement à la mise en place de la campagne.
Indécision
Interrogé à l'issue des auditions, Jon Pult s'est réjoui d'avoir pu parler "honnêtement de (ses) idées et de (sa) personnalité". "Et ça, c'était bien pour moi", a-t-il dit, en reconnaissant ne pas savoir s'il était parvenu à convaincre ses collègues. Même incertitude chez M. Jans: il a jugé "très difficile à dire" s'il s'en était bien tiré parce que "les gens étaient très critiques avec leurs questions".
Le conseiller national Pierre-André Page (UDC/FR), lui, s'est dit "un peu indécis". Aucun des deux candidats ne s'est vraiment profilé plus ou moins en faveur du monde paysan. L'agriculteur de Châtonnaye "s'attendait à quelque chose d'un peu plus clair". Il ne pourrait pas dire quel candidat va mieux défendre les milieux agricoles.
Confirmer les sortants
Selon Markus Ritter, il n'a pas été question d'élire quelqu'un d'autre que les deux candidats officiels du PS. Il y a actuellement beaucoup de possibilités. La question est de savoir s'il se crée une dynamique qui pourrait conduire à une autre proposition. Cette question est probablement encore totalement ouverte au sein des groupes.
La grande majorité des parlementaires liés à l'agriculture souhaitent réélire les membres actuels du Conseil fédéral. Selon la Bauernzeitung, la conférence des parlementaires paysans compte quarante membres.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)