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Les plantes exotiques continuent à causer des dommages en Valais
02.03.2023 – Les dommages causés par les plantes exotiques envahissantes "ne cessent de croître", indique vendredi l'Etat du Valais. Le canton lance un nouveau plan d'action jusqu'en 2026. Coût de l'opération: 650'000 francs par an.
Les plantes exotiques ou néophytes peuvent causer de multiples et importants dommages: évincer les espèces indigènes, causer des allergies, de l'asthme, des brûlures, intoxiquer le bétail, obstruer les cours d'eau, déstabiliser les rives ou encore envahir des cultures.
En 2010, le Valais a adopté un concept cantonal de lutte puis mis en place un premier plan d'action de 2017 à 2020. Mais les dommages causés par ces plantes ne cessent de croître, impactant notamment la biodiversité, l'agriculture, la santé, et entraînent en particulier "des pertes économiques considérables, autant dans le domaine public que privé", précise l'Etat du Valais dans un communiqué.
Le canton lance donc un nouveau plan d'action qui couvrira la période 2022-2026. Il "mettra l'accent sur la coordination, l'information, la formation, l'encadrement, l'accompagnement ainsi que l'intensification et le suivi des mesures de lutte".
Coûts en hausse
Jusqu'ici, diverses mesures ont été réalisées, dont des révisions achevées ou en cours de lois qui, selon le canton, rendent la lutte contre les néophytes "plus contraignantes". En octobre 2020, l'Etat du Valais a édité un manuel destiné aux professionnels de terrain et au grand public et servant à reconnaître et gérer les plantes exotiques les plus problématiques.
Les coûts de la lutte contre les néophytes sont en hausse, passant de 120'000 francs par an entre 2010 et 2015 à 450'000 francs annuels de 2016 à 2021. Ils devraient atteindre les quelque 650'000 francs par an entre 2022 et 2026.
Arrachage, coupe, cerclage
Les plantes exotiques envahissantes ont été introduites dans le canton par divers biais. "La Berce du Caucase par exemple, très mellifère, a notamment été plantée à une certaine époque par les apiculteurs qui n'en connaissaient pas encore les risques", expliquait à Keystone-ATS lors de la parution du manuel le service valaisan des forêts, des cours d'eau et du paysage.
Différents moyens de lutte sont employés comme par exemple l'arrachage à la main des plantes, la coupe des inflorescences ou le cerclage. Ce dernier est un écorçage circulaire d'une largeur de quelques centimètres pratiqués sur le tronc d'un robinier par exemple, qui réduit l'alimentation de l'arbre et provoque sa mort dans un délai de deux ou trois ans.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)