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Les produits agricoles ne devraient pas être exclus de l'accord de libre-échange avec le Mercosur
10.03.2020 – Le Conseil des Etats n'a pas donné suite par 29 voix contre 8 à une initiative en ce sens du canton du Jura.
(ATS) - Cet accord est dans l'intérêt de l'économie suisse. La diversification des débouchés est essentielle pour notre pays, a indiqué mardi Damian Müller (PLR/LU) pour la commission. En outre, on ne dispose pas encore du texte d'accord définitif qui se trouve en phase de toilettage.
On ne peut pas rejeter aujourd'hui l'accord sans en connaître le détail, a dit Christian Levrat (PS/FR). Et exclure d'office le champ de l'agriculture de l'accord va trop loin. "On a aussi des intérêts à faire valoir", a ajouté le Fribourgeois prenant comme exemple la reconnaissance des dispositions AOC pour le Gruyère.
Les Verts ont plaidé en vain pour l'initiative cantonale jurassienne. L'accord avec le Mercosur concerne au premier plan les denrées agricoles. "Il en va de la survie de la paysannerie suisse qui sera directement touchée par des importations de quantités énormes de viande ou de vin", a-t-elle mis en garde.
Pour le Jura, des conditions de production en Amérique latine ne correspondent pas aux standards suisses. Les pays du Mercosur cultivent des OGM à large échelle et augmentent le rendement de leurs élevages grâce notamment à des hormones de croissance et à des traitements préventifs du bétail aux antibiotiques. L'accord encourage également le transport de denrées sur des milliers de kilomètres aux dépens de l'agriculture de proximité.
Les sénateurs n'ont pas non plus donné suite à une initiative du canton de Genève qui demande de permettre un référendum facultatif sur ce traité avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Le Conseil fédéral doit apporter des éclaircissements sur la question. Le National devra aussi se prononcer.
Auteur : ATS/AGIR