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L'évapotranspiration augmente en altitude en période de sécheresse
28.01.2020 – Lorsque le temps est sec et chaud, les prairies et forêts de montagne pompent et diffusent dans l'air davantage d'eau qu'en temps normal. Cette hausse de l'évapotranspiration se fait au détriment des cours d'eau, selon une étude de l'EPFZ publiée dans la revue Nature Climate Change.
(ATS/AGIR) - L'équipe de Simone Fatichi a analysé les données de plus de 1200 stations de mesure dans tout l'arc alpin, comprenant notamment les informations sur la météo et le débit des cours d'eau, a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dans un communiqué.
Résultat: si en plaine les plantes ferment leurs pores et stoppent leur croissance lors de sécheresses, c'est le contraire en altitude. La chaleur augmente leur métabolisme, et elles pompent autant que possible l'eau disponible dans le sol, avec à la clé davantage d'évapotranspiration. Selon les calculs des chercheurs, ce phénomène était responsable en 2003 d'un tiers de la baisse moyenne de 50% du débit des cours d'eau dans les Alpes.
Conséquence: avec le réchauffement et la tendance à des étés toujours plus chauds et secs, l'approvisionnement en eau des régions de plus basse altitude pourrait se réduire. Si on y ajoute la disparition des glaciers, le rôle des Alpes en tant que "château d'eau de l'Europe" pourrait, à terme, être remis en question, conclut l'EPFZ.
Auteur : ATS/AGIR