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L'inspection bernoise des denrées alimentaires dénonce 274 cas
14.03.2024 – Les contrôles des denrées alimentaires du canton de Berne ont débouché l’an dernier sur 274 dénonciations pénales pour non-conformité, plus du double qu’en 2022. Cette détérioration est expliquée par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les entreprises du secteur.
L’an dernier, les contrôleurs du Laboratoire cantonal ont analysé plus de 9000 échantillons de denrées alimentaires et d’eau potable, dans 700 entreprises. Ils ont constaté des non-conformités dans 1437 échantillons, entraînant 274 dénonciations, indique jeudi la Direction cantonale de l’économie.
Parmi tous les sites inspectés (restaurants, fromageries, boulangeries-pâtisseries, installations d’alimentation en eau potable et exploitations agricoles), un "risque global très élevé" a été constaté dans 206 entreprises.
Cela était dû à des manquements aux prescriptions d’hygiène, d’auto-contrôle ou d’étiquetage, au niveau trop élevé de la température de stockage d’aliments précuits ou encore à un défaut d’hygiène lors de la préparation des denrées. Lorsque le Laboratoire cantonal notifie un manquement, il ordonne à l’entreprise d’y remédier. En cas de lacune grave, il dépose une dénonciation pénale.
Le Laboratoire a dû se résoudre à cette mesure dans 274 cas, contre 140 en 2022. Dix entreprises ont même dû fermer, contre deux un an plus tôt. Le chimiste cantonal Otmar Deflorin présume que le nombre très élevé de dénonciations résulte de la pénurie de personnel qualifié : "Quand une entreprise manque de personnel, c’est souvent sur l’hygiène qu’elle commence à faire des économies. Cela se reflète dans la propreté en général et plus spécialement dans les propriétés microbiologiques des aliments", relève-t-il, cité dans le communiqué.
A cela s’ajoute le fait que les établissements se montrent moins enclins à mettre en place les mesures de remise en conformité demandées, ce qui pousse les autorités à les dénoncer pénalement.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)