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Loup : agir concrètement avant qu’il ne soit trop tard !
23.02.2023 – Durant l’année écoulée, les conflits générés par la présence incontrôlée des loups se sont multiplié en Suisse. Ce début d’année confirme cette tendance. Plusieurs cantons sont aujourd’hui directement concernés par cette problématique avec des loups qui s’approchent désormais des zones habitées. Dans un communiqué, l’Association romande pour la régulation des grands prédateurs (ARRGP) rappelle la nécessité de réguler les populations de loups et invite les autorités à utiliser toute la marge de manoeuvre dont elles disposent pour éloigner les loups des zones habitées.
Début février, une biche a été tuée par quatre loups à Gimel (VD) tout près d’une ferme et non loi d’une école. A Avenches (VD), huit moutons sont morts mardi en raison du grand prédateur. Toujours dans le canton de Vaud, une vingtaine de bovins ont été tués par le loup en 2022.
Aux Grisons, à la suite d’attaques sur des vaches mères, le parlement cantonal a voté le 14 février dernier, par 73 voix contre 39, un texte demandant au gouvernement d’abattre l'ensemble de la meute de Beverin. En Valais, les autorités cantonales ont confirmé à la fin janvier la présence de huit meutes. Dans ce canton, les loups ont tué 415 animaux de rente l’an passé. Cette situation pèse sur la survie des races de moutons et de chèvres autochtones, souligne l’Association romande pour la régulation des grands prédateurs qui souhaite une mise en oeuvre rapide et efficiente des nouvelles dispositions de la loi fédérale sur la chasse.
Référendum lancé
L’ARRGP déplore que cette révision, qui doit permettre des tirs de régulation des loups, est malheureusement attaquée en référendum par le groupe « Wolfs-Hirten ». Ce dernier dispose d’un délai au 8 avril pour réunir 50'000 signatures.
Concernant la problématique des loups qui s’approchent des zones habitées, l’ARRGP rappelle également que telles situations sont considérées comme atypiques, indésirables et/ou problématiques par le Plan Loup de la Confédération. Celui-ci détaille les critères d’évaluation de la dangerosité du loup et les mesures qui en résultent.
A titre d’exemple, si un loup fait son apparition à plusieurs reprises (plus de deux fois) dans une zone habitée pendant les heures d’activités humaines, son comportement doit être considéré comme problématique et la mesure préconisée peut aller jusqu’au tir de l’animal.
L'ARRGP souligne encore que la liste exhaustive se trouve en pages 26 et 27 du Plan Loup - Aide à l’exécution de l’OFEV relative à la gestion du loup en Suisse. Elle invite, dès lors les autorités concernées à prendre leurs responsabilités en de telles circonstances.