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Loup: c'est la "panique" sur les alpages, selon deux députées vaudoises
14.06.2023 – Les attaques de loup ont, une nouvelle fois, fait réagir le Grand Conseil vaudois. Deux députées ont relaté la "panique", la "détresse" ou encore de la "haute tension" qui règne chez les éleveurs.
Alors que la saison d'estivage commence à peine, c'est la "panique" sur les alpages, a affirmé mardi Carole Dubois (PLR) dans une déclaration personnelle. Elle a relevé que les attaques étaient "quasiment" quotidiennes et se déroulaient non plus exclusivement de nuit, mais aussi de plus en plus en journée.
Depuis le début du mois de juin, selon le décompte établi par l'Etat de Vaud, deux jeunes bovins et un agneau ont été tués par un loup dans le Jura vaudois. La mort d'un veau pourrait aussi avoir été causée par le grand prédateur.
Il n'est pas exagéré de parler de "détresse", tant pour les éleveurs que pour leurs bêtes, a ajouté Carole Dubois. Selon elle, les mesures actuelles pour lutter contre le loup ne sont "pas suffisantes" et il faut "agir immédiatement".
Tirs facilités
Dans la foulée, Laurence Cretegny (PLR) a indiqué qu'un "été sous haute tension" venait de débuter. Les éleveurs ont "besoin de savoir ce qui va être entrepris pour réguler" le loup, a-t-elle demandé à l'heure des questions orales.
Elle a fait référence à la modification de l'ordonnance fédérale sur la chasse, qui va entrer en vigueur le 1er juillet. Celle-ci permettra aux cantons de déposer une demande de tir de régulation plus facilement, avec un "seuil de dommages" inférieur par rapport à la situation actuelle, a-t-elle rappelé.
Le conseiller d'Etat en charge de l'environnement, Vassilis Venizelos, lui a répondu que le Canton allait effectivement utiliser cette "nouvelle marge de manoeuvre" pour demander des autorisations de tirs dès qu'un seuil serait atteint. Le ministre a aussi promis de "renforcer" les contacts entre les éleveurs et les
autorités cantonales.
Seuils abaissés
Dès le 1er juillet, dans les régions où des loups isolés ont déjà provoqué des dégâts, un canidé pourra être abattu lorsqu'il a tué six animaux de rente, contre dix actuellement. La limite a également été abaissée pour la régulation de meutes: elle sera fixée à huit animaux tués, au lieu de dix.
Les blessures importantes aux grands animaux de rente (vaches, chevaux, alpagas ou lamas) seront désormais également pris en compte. Le seuil autorisant un tir est abaissé à un animal tué ou grièvement blessé, contre deux jusqu'à présent.
Un loup pourra aussi être immédiatement abattu s'il constitue de manière "soudaine et non prévisible" une menace pour la vie des humains.
Auteur : ATS