Même semi-confinée, Lausanne porte ses fruits

09.02.2021 – L'année 2020 offre une vision d’avenir réjouissante en matière de plantation d'arbres fruitiers à Lausanne. L’objectif de planter au moins 30 fruitiers par année a non seulement été dépassé, mais d’autres projets ont vu le jour, notamment à Rovéréaz. Une action anti-gaspillage de transformation de fruits en jus s’est concrétisée avec le pressoir public de Cery. Elle devrait être reconduite.

Avec son préavis « Politique agricole urbaine : des balcons aux champs », la Municipalité s’est engagée à planter plus de 30 arbres fruitiers par an pendant dix ans afin que les Lausannois puissent bénéficier de leurs contributions environnementales (conservation de la biodiversité), sociales (cueillette, rassemblement des habitants d’un quartier) et économiques (production).

En 2020, ce sont 51 arbres fruitiers qui ont été plantés dans divers endroits de la ville, dont une dizaine en remplacement d'arbres en fin de vie. Ils produiront dans quelques années des centaines de kilos de pommes, poires, cerises et autres prunes.

Dans le cadre d’une action participative aux Vignes-d'Argent, c’est un véritable verger de 14 arbres qui a vu le jour, composé d’essences classiques - pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers - mais également d’autres variétés moins courantes telles que des amandiers ou des grenadiers. Ce verger est complété avec des arbres plus petits - plaqueminiers, figuiers, cornouillers, amélanchiers et noisetiers - ainsi que des petits fruits qui seront plantés ce printemps. L’action est labellisée Naturopolis, en collaboration avec la ville d’Annecy, dans le cadre du programme Interreg France-Suisse 2014-2020. Grâce à ce succès, un second projet autour de l’agriculture urbaine sera lancé entre les deux villes.

Un verger de plus de 6'000 arbres concrétisé à Rovéréaz sur l’initiative de Gilles Berger, exploitant du domaine, pourrait prochainement devenir un modèle, de par sa culture biologique, sa diversité et son caractère innovant.

Constitué d’une soixantaine de lignes d’arbres, ce verger est un modèle de biodiversité avec près de 1'000 arbustes sauvages, intercalés entre les fruitiers productifs. Ils serviront de mur de protection végétal et de refuge pour les pollinisateurs qui contribueront en retour à protéger les arbres fruitiers des maladies et ravageurs. D’ici 2 à 3 ans, les fruitiers arriveront en pleine production et offriront des dizaines de tonnes de fruits locaux et bios. Une partie de cette production servira à alimenter les structures de la restauration collective lausannoise.

Quant au pressoir public de Cery, il a permis pendant deux mois à la population d’apporter ses fruits et de repartir avec leur propre jus. Un bilan positif pour ce projet local et social soutenu par le Service des parcs et domaines en collaboration avec le CHUV et la coopérative L'autre temps. Il sera reconduit en 2021.

Auteur : AGIR