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Paysans plutôt satisfaits - Verts et ONG veulent plus de concret
24.06.2022 – Les organisations de protection de l'environnement, les Verts et l'Alliance agraire, notamment, demandent des améliorations dans les propositions du Conseil fédéral sur la politique agricole du futur, et une stratégie plus claire. La protection des consommateurs salue le rapport et en veut plus. L'Union suisse des paysans et le PLR sont plutôt satisfaits.
Les Verts saluent l'orientation prise en faveur d'une industrie agro-alimentaire durable. Ils critiquent toutefois l'agenda fixé.Pour eux, le Parlement doit en poser dès maintenant les jalons, au lieu d'attendre jusqu'en 2030 comme le propose le Conseil fédéral.
La politique agricole doit amener dès à présent des réformes rapides pour le climat, l'environnement et la sécurité sociale, notamment des agricultrices, insiste le parti écologiste.
Stratégie floue
Pour les organisations écologistes WWF, Pro Natura, BirdLife et Greeenpeace, bien que la vision formulée pour l'agriculture et l'industrie alimentaire en 2050 aille dans la bonne direction, la stratégie pour y arriver reste floue.
Le Conseil fédéral ne propose qu'un plan de mise en ½uvre alibi, estiment ces ONG. "Ce n'est pas ainsi que les défis urgents posés par la crise du climat et de la biodiversité pourront être relevés." Le Parlement doit corriger le tir.
L'Alliance agraire, qui regroupe 18 organisations des milieux des consommateurs, de la protection de l'environnement et des animaux, demande aussi plus de clarté sur la mise en pratique des objectifs, La protection du climat doit en outre être également ancrée dans la loi sur l'agriculture.
USP globalement satisfaite
L'Union suisse des paysans (USP) est elle globalement satisfaite.
"Dans l'ensemble", le rapport offre à l'agriculture suisse et aux familles paysannes des perspectives positives quant à l'orientation future de la politique agricole, lit-on dans son communiqué.
"Il faut toutefois accorder plus d'importance à une production alimentaire indigène suffisante." Par ailleurs, aucune mesure n'est proposée pour améliorer de manière efficace la situation sociale du secteur agricole et alimentaire.
La vision globale montre clairement que nous ne pouvons plus nous permettre de maintenir des structures inefficaces, a tweeté de son côté le PLR. L'avenir de l'agriculture réside dans "une production de haute qualité et un environnement libéralisé et compétitif".
S'attaquer aux problèmes urgents
Pour l'Association des petits paysans, il manque dans la vision du Conseil fédéral des mesures concrètes pour s'attaquer aux problèmes urgents de la crise climatique - notamment comment atteindre les objectifs 2030 - ou encore de la disparition des exploitations agricoles et de leur diversité.
Le Parlement doit compléter les mesures en ce sens. Des mesures supplémentaires sont également nécessaires concernant le bien-être animal ainsi que la biodiversité, estiment les petits paysans.
Etiquetage des produits déficient
L'association de protection des consommateurs alémanique Konsumentenschutz salue le rapport, qui met de l'ordre et de la perspective dans une situation politique très complexe. Toutefois, sa directrice Sara Stalder met en garde: "Sans un engagement sincère et coordonné du commerce de détail, de la gastronomie et de l'industrie alimentaire, il ne faut pas s'attendre à un large changement du comportement des consommateurs".
Les critères de durabilité jouent malheureusement encore un rôle très secondaire dans la conception de l'assortiment, poursuit l'organisation. Les produits durables sont encore souvent trop chers et placés de manière peu avantageuse. Et il n'est pas facile pour les consommateurs de les reconnaître les en tant que tels, faute d'étiquetage adéquat.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)