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Premier cas de maladie de la langue bleue en Valais
07.10.2024 – Un premier cas de la maladie de la langue bleue (sérotype BTV 8) a été détecté en Valais. Il a été décelé mercredi sur un bovin dans le Bas-Valais, indique vendredi le Service de la consommation et des affaires vétérinaires valaisan. Le virus est sans danger pour l'être humain.
Conformément aux mesures prévues par la loi, le troupeau concerné a été placé sous séquestre. Les déplacements d'animaux sont interdits afin de limiter les risques de transmission, précisent le service. Le Valais n'avait plus été touché par cette épizootie depuis 2008.
La maladie de la langue bleue se transmet par piqûres de cératopogonidés (petits moustiques). L'infection provoque, en particulier chez les moutons, des symptômes graves, tels que fièvre, inflammation des muqueuses, oedèmes et boiteries.
Fin août, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) avait annoncé la découverte de cas de maladie de la langue bleue dans les cantons de Vaud, du Jura et de Soleure. Depuis, les autorités vétérinaires de nombreux cantons mettent en évidence des cas de la maladie de langue bleue de sérotype 8 (BTV-8) et de sérotype 3 (BTV-3).
Selon les données publiées sur le site de l'OSAV, du 28 août au 30 septembre, 664 animaux ont été affectés par la maladie. La majorité des cas concerne des moutons (369) et des bovins (290). Trois chèvres et deux autres animaux de compagnie ont aussi été infectés.
C'est dans le canton du Jura que le plus grand nombre d'exploitations ont été touchées (150).
Premier cas en Suisse en 2007
Depuis les années 2000, la maladie se propage en Europe. Le sérotype 8 a atteint la Suisse pour la première fois en 2007. Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination. Le cas annoncé fin août était le premier depuis 2020. Depuis 2023, le sérotype 3 se propage rapidement en Europe. Il a désormais atteint la Suisse depuis le nord.
Bien qu'il existe des vaccins contre ces différents types de virus, ils ne sont soit pas autorisés, soit pas disponibles en Suisse à l'heure actuelle, rappelle le service valaisan des affaires vétérinaires. Et d'ajouter que leur utilisation pourra être recommandée quand ils seront disponibles car ils permettent de réduire les symptômes. Ils n'empêchent en revanche pas l'infection ou sa propagation.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)