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Produits phytosanitaire à haut risque: un mal nécessaire ?
13.10.2020 – Une étude d’Agroscope répond à cette question d’une importance évidente pour la protection de l’environnement. Les réponses obtenues sont, elles, plus contrastées.
La Politique agricole à partir de 2022 (PA22+) ambitionne de limiter davantage l’utilisation des produits phytosanitaires (PPh) dans les prestations écologiques requises (PER). Afin de protéger les eaux souterraines, les eaux de surface et les abeilles, les substances actives des PPh présentant un potentiel de risque élevé doivent pour ce faire être remplacées par des produits aux retombées moins dommageables.
L’OFAG a mené à bien un projet de 15 mois sur ce thème. Initiée en octobre 2018, cette enquête a été réalisée chez Agroscope. Plusieurs systèmes de cultures, comme ceux des fruits ou de la vigne, ont été étudiés dans ce contexte. Le rapport qui en a résulté fournit des bases afin de décider quelles applications de substances actives contenues dans les PPh peuvent être restreintes à l’avenir dans les PER et sous quelle forme.
Les données obtenues indiquent qu’une large réduction des substances actives affichant un score de risque élevé dans les PER rendrait une protection des principales cultures nettement plus difficile, voire impossible. Il en va probablement de même pour les cultures secondaires, même si celles-ci n’ont pas fait l’objet d’une évaluation approfondie dans le cadre du projet.
En conclusion, cette étude établit qu’il est nécessaire de poursuivre activement le développement de stratégies de protection des cultures qui soient efficaces, même avec une utilisation limitée des PPh. Ces approches atténueront les inconvénients dus à la restriction des substances actives de ces produits. La production intégrée, qui vise à obtenir une bonne protection des cultures avec le moins d’applications de PPh possible, en constitue une excellente illustration.
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Auteur : AGIR