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Protection des troupeaux: les cantons alpins revoient les critères
10.03.2022 – Alors que la loi sur la chasse est en cours de révision à Berne, les cantons alpins veulent des critères clairs pour la protection des troupeaux face aux attaques de loup. Ils revoient ceux qui devraient être appliqués cet été en vue de l'obtention d'indemnités et de la délivrance des autorisations de tir.
Ces critères sont fondés sur les premiers résultats des bases détaillées sur la gestion du loup et la protection des troupeaux établis par les cantons alpins, a indiqué jeudi la Conférence gouvernementale des cantons alpins. Ils doivent permettre la mise en œuvre de mesures pour la prochaine saison d'estivage. Onze meutes de loups vivent en Suisse et quatre évoluent dans des régions transfrontalières.
Concernant les coûts des mesures de protection, les cantons alpins estiment que le plafond s'élève à 600 francs par pâquier normal de douze moutons, soit une limite maximale de 50 francs par mouton. Sur les alpages de moins de dix pâquiers normaux (115 moutons), les coûts sont toutefois toujours plus importants, ce qui fait que ces alpages ne peuvent pas être raisonnablement protégés.
Démarches contraignantes
En raison des coûts de personnel élevés, la surveillance permanente des troupeaux n'est envisageable qu'à partir de 30 pâquiers normaux (350 moutons). En dessous de ce nombre, les alpages peuvent être protégés avec un système de pâturages tournants avec des chiens. Celui-ci n'est efficace que sur certaines surfaces, mais il ne l'est pas dans les Alpes centrales et méridionales où la végétation est pauvre et les pâturages étendus.
Pour les cantons alpins, tous les alpages à chèvres sont considérés comme ne pouvant pas être protégés, dans la mesure où les chèvres paissent généralement en liberté et souvent sur des terrains escarpés. Il n'est pas non plus nécessaire de protéger les troupeaux dans les alpages à bovins. Les clôtures spéciales lors de la mise à bas sont la seule mesure efficace.
Ces critères doivent à présent être définis avec la Confédération. La période d'estivage étant courte, la Conférence gouvernementale des cantons alpins veut que les autorisations de tir soient accordées rapidement. Les démarches administratives pour les obtenir sont actuellement trop contraignantes.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)