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Résultat annuel 2019 de Suisse Grèle
23.03.2020 – Compte tenu de la situation actuelle et de l’évolution rapide concernant la propagation du coronavirus, Suisse Grêle a dû reporter son Assemblée des délégués prévue pour le 28 mars 2020. Dans un communiqué publié aujourd’hui, La Société suisse d’assurance contre la grêle fait néanmoins le bilan de l’année 2019.
Une année 2019 très exigeante avec des sinistres causés par la grêle, le gel, la pression de la neige, les fortes précipitations, la tempête et la sécheresse. Suisse Grèle note également une nette croissance des primes à l’étranger.
Sur le plan météorologique, l’assurance Suisse Grêle a connu une année 2019 exigeante. En Suisse, le volume de primes d’un montant de CHF 49.1 millions ainsi que la somme assurée à hauteur de CHF 2.1 milliards sont restés stables. En termes de sinistres, l’année peut être qualifiée de moyenne malgré les dommages causés par la grêle, le gel, la pression de la neige, la tempête et la sécheresse, en particulier sur le maïs, les pommes de terre, les betteraves sucrières et les herbages.
A l’étranger (France et Italie), le volume de primes a augmenté de 54% pour s’établir à CHF 86.5 millions. Cette hausse s’explique essentiellement par l’intégration du portefeuille grêle et assurances récoltes d’AXA France. Sur le plan des sinistres, l’année a été principalement caractérisée par de violentes chutes de grêle, surtout en Italie, ainsi que par du gel, de fortes précipitations, des tempêtes et de la sécheresse. En conséquence, la charge de sinistres a été légèrement supérieure à la moyenne.
L’assurance Suisse Grêle est à présent un acteur important tant sur le marché français qu'italien de l’assurance agricole.
Dans l’ensemble, le volume de primes a atteint CHF 135.6 millions. En 2019, la Suisse Grêle a assuré des cultures agricoles en Suisse et à l'étranger à hauteur de CHF 4.0 milliards. Le taux des sinistres s’est monté à 80% et le ratio sinistres/coûts à 100%. L’environnement favorable aux investissements a permis d’obtenir un résultat de placements réjouissant de CHF 8.2 millions, grâce auquel un résultat légèrement positif (avant modification des réserves) de CHF 0.1 million a été réalisé. A l’occasion de son 140e anniversaire en 2020, l’assurance Suisse Grêle fait participer ses membres suisses à la bonne marche de l’entreprise sous la forme d’une ristourne de primes de CHF 3.6 millions, soit 5% de l’encaissement des primes.
Le message du Conseil fédéral du 12 février 2020 concernant l'évolution de la Politique agricole à partir de 2022 (PA22+) et le projet de nouvelle Loi sur l’agriculture prévoient un possible soutien temporaire d’assurances récoltes pour couvrir des risques touchant de grandes surfaces, tels que la sécheresse et le gel. Cette mesure vise à promouvoir la couverture de risques contre d'importantes fluctuations de rendements causés par la progression du réchauffement climatique.
L’assurance Suisse Grêle suit ce dossier de près et, si le soutien prévu est confirmé, sera prête à fournir à ses assurés des solutions d’assurance optimales et adaptées en conséquence.
Célébration des 140 ans
La Suisse Grêle a été fondée le 4 avril 1880 et fête donc son 140e anniversaire en 2020. Une entreprise nationale prédécesseur, portant le même nom, avait été fondée en 1828, mais avait dû cesser ses activités à la fin des années 1850 en raison de primes trop basses et de pertes récurrentes.
En outre, entre 1830 et 1943, diverses solutions régionales ont vu le jour, par exemple dans les cantons de Fribourg, Berne, Lucerne, Neuchâtel et Vaud. Depuis les débuts de la Suisse Grêle, deux assureurs allemands ont également été actifs en Suisse, à savoir de 1854 à 1887 ainsi que de 1994 à 1996.
La Suisse est l’un des pays d’Europe où le risque de grêle est le plus élevé. La Suisse Grêle a donc connu des débuts difficiles. Des réserves insuffisantes, l’absence de réassurance, des tarifs inappropriés et une répartition géographique insuffisante se sont révélés problématiques. Par conséquent, des rappels de primes impopulaires, mais indispensables, ont dû être exigés, la dernière fois en 1927. Les échecs des tentatives de solutions régionales ou cantonales ont également démontré la nécessité de répartir les risques à l’échelle nationale.
Il est intéressant d’observer comment l’histoire se répète sur deux sujets importants : afin d’obtenir une meilleure répartition des risques, la société était déjà active dans les régions limitrophes, à savoir dans le Bade-Wurtemberg et en Alsace, peu après sa fondation entre 1880 et 1883. Aujourd’hui, pour les mêmes raisons, elle est un acteur important du marché en France et en Italie.
Le deuxième sujet récurrent est la question du soutien de l’Etat. De 1889 (initialement à titre expérimental) à 1968, une partie des primes à payer a été subventionnée par la Confédération. Les cantons étaient également impliqués, dans certains cas même jusqu’au début des années 2000. Aujourd’hui, dans le cadre de la Politique agricole 2022+, il est très concrètement envisagé de promouvoir les primes pour les "nouveaux" risques, entre autres la sécheresse et le gel, lesquels sont en augmentation en raison du réchauffement climatique.
Auteur : AGIR/SP