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Sur de nombreuses surfaces écologiques, la richesse des espèces fleuries n’est toujours pas au rendez-vous
12.03.2019 – Selon les experts d’Agroscope, la promotion de la biodiversité peut se faire de manière plus ciblée si les conditions du site sont mieux prises en compte et si le mode d’exploitation est adapté à celles-ci.
(AGIR) - La Confédération a fixé des objectifs pour garantir la préservation de la diversité des espèces et des habitats dans le paysage agricole (Objectifs environnementaux pour l’agriculture, OEA). Les chercheurs d’Agroscope ont fait un état des lieux dans le cadre du programme de monitoring «ALL-EMA».
Ainsi, les prairies examinées qui ont bénéficié de mesures de promotion de la biodiversité, abritent plus d’espèces végétales, qui doivent être promues par l’agriculture (espèces OEA), que les surfaces sans promotion. Par rapport à une évaluation similaire réalisée il y a quinze ans, la proportion de prairies de qualité riches en espèces a également augmenté d’environ un tiers autant dans la zone de plaine que dans la zone des collines. Cependant, la flore typique des prairies maigres riches en espèces n’est présente que sur 10% environ des surfaces étudiées, et les prairies grasses riches en espèces ne représentent qu’environ 30% des surfaces étudiées, détaille Agroscope dans un communiqué.
Dans la région de plaine et les régions de montagne de basse altitude, ces pourcentages sont nettement inférieurs à ceux des régions de haute montagne, où les prairies maigres ou grasses riches en espèces représentent environ 40% des zones sans promotion spécifique.
Une prairie maigre riche en espèces, expliquent les chercheurs, ne s’installe pas sur tous les sites. Il ne suffit pas de renoncer aux engrais et de faucher tard dans l’année. Le sol doit déjà être pauvre en éléments nutritifs. De plus, des semences d’espèces végétales typiques des prairies maigres doivent être présentes dans les environs.
Pour savoir quel type de prairie riche en espèces peut être maintenu ou promu sur telle ou telle surface, les conditions du site sont déterminantes. Elles doivent correspondre à la végétation cible recherchée. Cela nécessite d’avoir des connaissances écologiques et agronomiques ainsi que de recourir aux conseils d’experts sur place. Cet aspect devrait être davantage pris en compte dans la future conception des mesures de subvention. Pour réussir à préserver ou à développer des prairies de haute qualité écologique, riches en espèces, il faut plusieurs éléments, explique Agroscope. Soit, résument les spécialistes, une formulation cible qui tient compte des conditions du site, des espèces végétales existantes et de leur potentiel de développement sur le site, un mode d’exploitation adapté, et des connaissances écologiques et agronomiques ciblées, avec l’appui éventuel d’experts.
Plus d’information: https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-74240.html
Auteur : AGIR