Main Content
Trois nouveaux cas de maladie de la langue bleue en Suisse
30.08.2024 – Après un premier cas de BTV-8 sur un bovin du canton de Vaud révélé jeudi, l'OSAV a annoncé vendredi trois détections de la maladie de la langue bleue de sérotype 3 (BTV-3) sur des moutons dans les cantons du Jura et de Soleure. Il prépare les mesures nécessaires. Le virus est sans danger pour l'être humain.
Il s'agit de deux moutons dans une exploitation agricole jurassienne et d'un mouton dans le canton de Soleure, indique l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) dans un communiqué.
La maladie de la langue bleue se transmet par piqûres de cératopogonidés (petits moustiques). L'infection due au virus BTV-3 provoque, en particulier chez les moutons, des symptômes graves, tels que fièvre, inflammation des muqueuses, oedèmes et boiteries.
Le taux de mortalité peut être très élevé. Si la maladie n'occasionne souvent que des symptômes légers chez les bovins, des symptômes sévères et une diminution de la production de lait peuvent cependant parfois être constatés.
La maladie de la langue bleue faisant partie des épizooties à combattre, elle est soumise à l'annonce obligatoire. L'agent pathogène concerné ne présentant pas de danger pour l'être humain, la viande et les produits laitiers peuvent être consommés sans crainte, selon l'OSAV.
Premier cas en Suisse en 2007
Depuis les années 2000, la maladie se propage en Europe. Le sérotype 8 a atteint la Suisse pour la première fois en 2007. Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination. Le cas annoncé dans le canton de Vaud est le premier depuis 2020.
Depuis 2023, le sérotype 3 se propage rapidement en Europe. Il a désormais atteint la Suisse depuis le nord. Les déplacements d'animaux restent possibles sans restriction dans le pays, précise l'OSAV.
En Suisse, il existe un vaccin autorisé contre le BTV-8. Chaque détenteur peut décider librement de vacciner ou non ses animaux. Toutefois, même s'il existe trois vaccins contre le BTV-3, aucun d'eux n'est actuellement autorisé ni en Suisse ni dans l'Union européenne. Les fabricants de vaccins peuvent soumettre une demande d'autorisation à Swissmedic, qui la traitera en priorité et dans le cadre d'une procédure accélérée, précise l'office fédéral.
Les vaccins peuvent réduire les symptômes, mais pas empêcher l'infection ni la propagation du virus. L'OSAV ajoute qu'il n'est pas possible de protéger complètement les animaux des moustiques, même si l'utilisation de moustiquaires et de barrières physiques aide, tout comme l'application d'insecticides et de répulsifs. De plus, il est recommandé d'éloigner les animaux des eaux stagnantes.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)