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Un centre dédié aux sciences de l'alimentation à l'Uni de Fribourg
17.09.2024 – L'Université de Fribourg, qui accueille quelque 10'000 étudiants pour la rentrée, crée un centre dédié aux sciences de l'alimentation, un domaine dans lequel le canton veut se profiler. L'entité est le fruit de la mise en commun des connaissances de ses cinq facultés.
Le FRIC (pour Food Research and Innovation Center), son nom, sera inauguré le 2 octobre. Grâce à une industrie alimentaire forte et à sa tradition agricole, le canton de Fribourg est l'endroit "idéal" pour mener des recherches à ce sujet, a indiqué mardi la rectrice de l'Unifr Katharina Fromm, en fonction depuis le 1er février.
Le Centre couvrira la production et la transformation des aliments, du marketing, de la consommation et de l'influence de l'alimentation sur la santé physique et mentale, avec interdisciplinarité. Outre les sciences naturelles et la médecine, la psychologie, le droit, la communication, le marketing et l'éthique seront mis à contribution.
Pôle national
Le FRIC renforcera au passage la stratégie agroalimentaire cantonale sur le plan scientifique, politique et économique. Il vise une reconnaissance comme pôle de recherche national. La prochaine étape est la mise au concours d'une chaire en sciences et technologies alimentaires à l'Institut Adolphe Merkle de l'Université de Fribourg.
Les recherches se prêtent au transfert de technologie, aux brevets, aux publications et à la création de jeunes pousses. La proximité du Centre de la Confédération pour la recherche agronomique (Agroscope) et du Centre cantonal pour l'agriculture à Grangeneuve permettra de tester la recherche appliquée et de développer des prototypes.
Des collaborations existent déjà avec des industries et institutions de recherche du secteur alimentaire, tant au niveau national qu'international. En plus de la recherche de niveau international, le FRIC proposera un enseignement au niveau master dans le domaine des sciences de l'alimentation, a précisé l'Unifr.
Economie privée
L'Université de Fribourg acquiert chaque année environ 70 millions de francs de fonds arrivant de tiers, dont la moitié provient de fonds publics suisses et européens d'encouragement de la recherche. Mais il existe également des projets avec des acteurs de l'économie privée, a rappelé l'Alma mater.
Par exemple, un nouveau pôle de recherche se penchant sur l'avenir de la Suisse est en cours de création. Les thèmes abordés sont les changements sociaux, l'économie durable et l'accélération du mode de vie. L'assureur La Mobilière soutient le projet en tant que partenaire, avec du travail de recherche pour six ou sept personnes.
Prix Marcel Benoist
Partenariats et projets financés par des tiers ouvrent de nouvelles possibilités, a relevé la rectrice. De tels partenariats entre les secteurs public et privé permettent de développer la recherche appliquée et la formation continue. La liberté d'enseignement et de recherche est garantie, estime l'Unifr.
En matière d'enseignement, les facultés s'adaptent à l'évolution des besoins. Elles développent de nouveaux programmes d'études et pérennisent des priorités comme l'Europe de l'Est, s'engagent pour la perméabilité des voies de formation ou encouragent les talents issus des collèges avec un programme spécifique de détection précoce.
Le tout nouveau lauréat du Prix Marcel Benoist, Pascal Gygax, a participé à la conférence de presse. Le psycholinguiste fribourgeois vient de remporter ce prestigieux prix scientifique, le "Nobel suisse", pour ses contributions "remarquables" à l'étude du lien entre langage et préjugés liés au genre.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)