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Un sapin de Noël oui, mais suisse
16.12.2021 – Un tiers des ménages helvétiques s'offre un sapin de Noël, mais seulement la moitié de ces arbres a poussé en Suisse. Pourtant, le bilan écologique des conifères locaux est bien meilleur que ceux importés, affirment les spécialistes.
L'association des propriétaires forestiers ForêtSuisse estime que chaque année, 1,2 à 1,4 million de sapins de Noël sont vendus en Suisse. Deux tiers des arbres importés viennent du Danemark et environ 20% d'Allemagne.
En 2020, la Suisse a importé des sapins de Noël pour une valeur de 6,3 millions de francs, d'après les statistiques du service des Douanes. Au cours des dix dernières années, les importations ont reculé de 20%, ce qui a permis aux producteurs suisses de gagner des parts de marché. Les sapins suisses représentent désormais 45 à 50% des ventes, contre 40 à 45% auparavant.
A moyen terme, les producteurs suisses pourraient encore voir leur part de marché croître, selon un porte-parole de ForêtSuisse, profitant d'une tendance favorable.
Les détaillants Coop, Migros, Aldi Suisse et Landi ont confirmé à AWP la solide demande pour les sapins de Noël.
Stockés en chambre froide
Chez Coop, tous les sapins vendus dans ses supermarchés et filiales Bau & Hobby ont poussé en Suisse. Chez Migros, 90% des sapins de Noël vendus viennent de producteurs locaux.
De son côté, Landi vend pour moitié des sapins danois et pour moitié suisses, tandis qu'Aldi a confirmé que ses conifères viennent exclusivement de l'Union européenne, tout comme pour la filiale de Coop, Jumbo, car les commandes ont été passées "bien avant l'intégration au sein de Coop". Jumbo évalue toutefois la possibilité d'augmenter la part de sapins suisses.
La durabilité est un atout de taille pour les sapins de Noël suisses. Leur bilan écologique est en effet nettement meilleur, affirme le porte-parole de ForêtSuisse. Une étude de la société de conseil en durabilité ESU-Services de 2019 estime que le bilan carbone des arbres importés est entre deux et cinq fois plus élevé que pour les sapins suisses.
La plupart des arbres helvétiques sont en effet produits localement et vendus par les villes. Le transport sur de courtes distances permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
La situation est différente pour les arbres importés, qui poussent dans de grandes plantations et sont souvent transportés sur des trajets de plus de 1000 kilomètres, et sont parfois même stockés dans des chambres froides. L'impact écologique est ainsi plus important.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)