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Une agence de l'Union européeenne veut bannir l'élevage en cage des volailles
22.02.2023 – L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans deux avis scientifiques publiés mardi, a recommandé la fin de l'élevage des volailles en cage et de leur mutilation, pratiques qu'elle juge dangereuses pour leur bien-être. Elle a suscité une vive inquiétude de la filière.
Il s'agit de "recommandations sans précédent qui, si elles étaient appliquées en ces termes, conduiraient tout simplement à la disparition de la majeure partie du secteur avicole européen, viande et oeufs confondus", ont réagi mardi soir plusieurs organisations agricoles européennes, telles que la Copa-Cogeca et l'AVEC, une fédération européenne des producteurs avicoles.
"Comment les producteurs de l'UE résisteront-ils à une concurrence internationale féroce qui n'applique pas des normes aussi élevées dans les exploitations?", s'interrogent ces professionnels, invoquant une tendance déjà à la hausse des importations du Brésil, de Thaïlande et d'Ukraine.
Dangers identifiés
Ces avis scientifiques de l'EFSA ont été sollicités par la Commission européenne en vue de la prochaine révision de la législation sur le bien-être animal. Ils se basent sur des études ayant identifié les "dangers" auxquels sont exposés poulets de chair et poules pondeuses dans les élevages de l'UE.
A titre préventif, l'EFSA préconise entre autres de bannir l'élevage en cage - individuelle ou collective - responsable selon elle de "stress de l'isolement" ou "du groupe", de "restriction de mouvements" ou encore de "problèmes de repos" chez ces volailles.
En remplacement, le régulateur européen préfère le système dit "volière": des structures à étages avec perchoirs et espaces de ponte pour les poules.
Réduire la densité des élevages
L'EFSA recommande dans le même temps de réduire la densité des élevages et d'arrêter les mutilations qui consistent par exemple à couper les crêtes ou le bec de ces gallinacés pour éviter par la suite qu'ils ne se mutilent entre eux.
Elle pointe aussi du doigt la nécessité pour ces volailles d'avoir accès à des espaces extérieurs, ou du moins à des "vérandas", et indique même que le bruit ambiant des élevages ne devrait pas dépasser 75 décibels.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)