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Une commune genevoise expérimente l'électroculture
24.09.2024 – La Ville de Thônex (GE) teste depuis mi-septembre l'électroculture dans sa "forêt nourricière" créée derrière le cycle d'orientation du Foron. Cette méthode originale vise à utiliser et amplifier les champs électriques grâce à des accessoires en cuivre pour favoriser la croissance des plantes.
"Un spécialiste est venu analyser les champs électriques afin de positionner ces éléments en cuivre aux bons endroits", explique Johan Didion, responsable du pôle espaces verts de Thônex à l'origine du projet. Le géobiologue et sourcier a ainsi installé une pyramide, deux tours irlandaises, deux carillons et une antenne atmosphérique.
"Cette antenne capte les ions positifs dans l'air et les dirige vers la terre permettant ainsi aux végétaux de mieux assimiler les nutriments", précise Eddy Philippe, chef du service de l'espace public de Thônex. La vitalité des végétaux et la résistance aux maladies devraient être améliorées. Certains arbres ont aussi été dotés de colliers en cuivre.
Pas de vocation scientifique
L'objectif est de tester une technique d'entretien plus durable et respectueuse de l'environnement. "Cette expérience n'a pas de vocation scientifique. Il s'agit d'essayer une méthode qui était déjà utilisée il y a plus de 200 ans avant d'être abandonnée au profit de l'agrochimie", a relevé M. Philippe. "On est donc ni des farfelus, ni des scientifiques", souligne-t-il.
Au pire, la technique n'a pas d'effet et les plantes continueront à pousser normalement, relativisent les deux responsables. L'expérience a aussi permis de faire participer les élèves du cycle du Foron qui ont pu suivre des ateliers avec le géobiologue.
Permaculture
Cette installation s'inscrit dans le cadre des projets réalisés ces dernières années par Thônex qui a fortement végétalisé son centre-ville et proposé des coins de nature aux habitants. La commune propose ainsi des potagers de quartier et des cultures en libre-service. Ces espaces à disposition du public sont très appréciés.
La forêt nourricière plantée au printemps dernier a été conçue dans la même logique. Elle est composée d'arbres fruitiers, de légumes et d'herbes aromatiques: tout se mange. Les plantes cohabitent et se nourrissent mutuellement, selon les principes de la permaculture. Des "Oyas", soit des pots en céramique microporeuse que l'on enterre près des plantations, permettent de limiter l'arrosage.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)