Valais : formation pour utiliser les produits phytosanitaires pour les viticulteurs

17.03.2023 – Le parlement valaisan ne veut pas obliger les viticulteurs amateurs à suivre une formation pour utiliser les produits phytosanitaires toxiques, au même titre que les professionnels. Il a adopté jeudi une résolution urgente allant dans ce sens et adressée à la Confédération.

Le groupe du Centre haut-valaisan "demande que le Conseil d'État, au nom du canton, obtienne de la Confédération l'annulation de cette modification d'ordonnance, afin de ne pas compromettre l'avenir des vignerons valaisans", peut-on lire dans la résolution.Le plénum a suivi par 70 voix contre 53 et 1 abstention. 

Pour les auteurs du texte, "la culture de la vigne repose sur le travail de nombreux petits viticulteurs amateurs qui cultivent et entretiennent leurs parcelles à titre d'activité secondaire". Cette nouvelle formation introduit des "charges et de la bureaucratie supplémentaires" et donc "un surcroît de travail "inacceptable". Le parti s'inquiète de voir s'accroître encore le nombre d'abandon de parcelles.

"Juste et importante"

Le centriste Emmanuel Chassot du Centre Valais romand, vigneron-encaveur professionnel, a été le premier à s'opposer à cette résolution urgente. Les professionnels doivent obtenir un permis pour avoir le droit d'utiliser un certain nombre de produits phytosanitaires. Si les amateurs ne veulent pas suivre cette formation dont seul l'examen est obligatoire, ils peuvent toujours utiliser d'autres produits qui sont en libre-service ou faire appel à un professionnel, a-t-il argumenté.

Les Verts ont abondé: cette décision du parlement fédéral est "juste et importante. Il serait contre-productif de revenir en arrière".

Deux autres postulats

Le plénum a aussi accepté deux postulats urgents, l'un porté par la gauche, l'autre par l'UDC haut-valaisanne. Ils demandent notamment de réduire "la durée des cours de formation" et d'en limiter les frais. "La marge de manoeuvre du canton est limitée", a répondu le conseiller d'Etat Christophe Darbellay.

Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)