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Vaud propose 40 millions pour l'agriculture et la viticulture
09.01.2024 – Le Conseil d'Etat vaudois soumet au Grand Conseil un crédit-cadre de 40 millions en faveur d'entreprises d'améliorations foncières pour les années 2023-2025. Ce montant, qui vise à développer la robustesse et l’autonomie du système agricole cantonal dans un marché mondial instable, inclut pour la première fois la viticulture.
Ce crédit-cadre s’inscrit dans la continuité du soutien cantonal aux améliorations foncières agricoles. Le précédent crédit-cadre de 30 millions de francs est épuisé et doit être renouvelé, écrit le canton mardi dans un communiqué.
Le montant de 40 millions se base sur les projets annoncés à la Direction générale de l?agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV). Tenant compte du nombre et de la nature des dossiers traités ces dernières années, il intègre notamment le volet agricole du plan climat (2,6 millions), le plan de relance de la viticulture (2,8 millions), ainsi que diverses harmonisations avec le droit fédéral.
Le projet de décret prend également en compte les défis posés par le changement climatique : de la réduction de l'empreinte carbone du secteur agricole aux besoins urgents d'approvisionnement en eau rencontrés sur de nombreux alpages ces derniers étés.
Eau, énergie, fourrage
Le nombre d'exploitations agricoles a augmenté de 0,6 % entre 2020 et 2021 avec une croissance pour les structures de plus de 50 hectares de surface agricole utile et celles de moins de 3 hectares. La valeur ajoutée du secteur agricole a crû de 84 millions entre 2021 et 2022. Cette augmentation est principalement due à de bonnes récoltes en 2022 ainsi qu'à une diminution du tourisme d’achat à la suite de la pandémie.
Toutefois, le système agricole mondial apparaît de plus en plus déstabilisé tant par le réchauffement climatique que par les crises et les conflits internationaux. Dans ce contexte fragile, le Département des finances et de l'agriculture entend orienter cette politique d'améliorations foncières autour de la notion d'autonomie tant alimentaire que logistique et commerciale.
Il s'agit en particulier de viser une meilleure autonomie en eau, en énergie et en fourrage (notamment en développant les capacités de stockage). Objectif : permettre à terme une sortie des énergies fossiles, tout en respectant la réalité du terrain.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)