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A la santé des vignes
Jean-Alexis Duc, vigneron - encaveur à Ollon (VS), a repris en 1991 le domaine créé par son père, Jules, et l’a agrandi. Sa spécialité: les vins doux tels que la Malvoisie flétrie et les Petites Arvines. Une véritable passion qu’il exerce dans le respect de l’environnement. D’autant que son épouse, Sonia, d’origine québécoise, est une passionnée de la nature.
L'évolution des traitements dans la vigne s'est faite de manière naturelle, avec des produits de plus en plus doux, explique Jean-Alexis Duc : « Le train est en marche depuis passé 30 ans. » Par ailleurs, depuis cette période, il n’utilise plus d’insecticides ni d’acaricides.
"Ce n'est pas une partie de plaisir"
Reste toutefois un impératif au niveau des champignons, tels que le mildiou et l’oïdium. « Ce n’est pas par plaisir que l’on traite nos cultures. Si je pouvais m’en passer, je m’en passerais. Il en va de même pour mes collègues », assure le vigneron, qui met en avant ces réalités: Les produits utilisés sont coûteux. Quant à leur application, aujourd'hui très ciblée, elle est pénible, notamment au niveau des équipements de protection, lourds et peu respirant, qui doivent être portés par ceux qui traitent. Qu'ils soient naturels ou chimiques, les traitements sont en effet néfastes pour l’être humain lors d’exposition prolongée.
Quand c’est possible, Jean-Alexis Duc privilégie les produits phytosanitaires naturels, même s’il y a une contrepartie: ils tiennent moins longtemps, notamment en cas de pluie, et nécessite des interventions plus régulières. « Le problème est donc déplacé. On utilise moins de chimie, en revanche cela implique d’avantage d’énergie au niveau des carburants, avec une production de CO2 plus élevée. »
Une série qui donne la parole aux agriculteurs
Alors que la population suisse votera, en juin prochain, sur deux initiatives dont l’objectif est de supprimer l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture (y compris les produits autorisés en bio pour l'initiative "eau propre"), nous avons choisi de donner la parole aux agricultrices et aux agriculteurs. A travers une série de vidéos, ils nous parlent de leur métier ; de leur engagement envers la population et l’environnement ; de l’évolution des soins qu'ils apportent à leurs cultures ou encore de l’attention qu’ils accordent au bien-être animal.
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Texte et vidéo: Pascale Bieri/AGIR