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Le bio, un choix personnel
Quand il arpente ses champs, muni d'une griffe de désherbage, Damien Poget ne compte ni ses pas, ni ses heures... Mais il ne s'en plaint pas. En 2017, trois ans après avoir repris l'exploitation familiale, à Senarclens (VD), ce jeune agriculteur a fait le choix de passer au bio. "C'est un travail beaucoup plus mécanique que chimique, et l'on doit beaucoup aller à pied dans nos parcelles pour désherber."
Damien Poget, qui est à la tête d'un domaine d'une soixantaine d'hectares basé essentiellement sur des grandes cultures, a pris ce virage par conviction personnelle, et "parce que, dit-il, j'ai pu voir voir que chez moi, c'était possible."
Il estime, toutefois, que le passage au bio ne devrait en aucun cas être obligé par une loi. "On a déjà beaucoup diminué tout ce qui est traitement en Suisse, rappelle-t-il. Le bio est un passage volontaire. C'est une autre manière de travailler, avec des rendements passablement inférieurs à l'agriculture conventionnelle. Pour ma part, j'arrivais, par exemple à 80kg/ha dans les blés, maintenant j'en suis à 50 - 60 kg/ha." Pour ce "reconverti" il est donc évident que pour pouvoir nourrir la population, il est indispensable aujourd'hui de faire cohabiter les différents types d'agricultures.
Une série qui donne la parole aux agriculteurs
Alors que la population suisse votera, en juin prochain, sur deux initiatives dont l’objectif est de supprimer l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture (y compris les produits autorisés en bio pour l'initiative "eau propre"), nous avons choisi de donner la parole aux agricultrices et aux agriculteurs. A travers une série de vidéos, ils nous parlent de leur métier ; de leur engagement envers la population et l’environnement ; de l’évolution des soins qu'ils apportent à leurs cultures ou encore de l’attention qu’ils accordent au bien-être animal.
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Texte et vidéo: Pascale Bieri/AGIR