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L'élevage de bétail en circuit fermé
La famille Graf est l’une des rares à posséder encore du bétail, à Genève. Elle élève, à Bernex, des porcs, des vaches allaitantes pour la viande, et, depuis 2019, Lara (21 ans) et son frère se sont lancés dans l’élevage de bufflonnes. Actuellement, la jeune femme se spécialise dans la transformation de produits laitiers à partir du lait de ces bovins noirs au caractère très familier, et fabrique notamment de la mozzarella di bufala.
Passionnée d’animaux, Lara apprécie passer du temps auprès d’eux et veiller à leur bien-être. Elle n’utilise pas de médicaments à titre préventif, tels qu’antibiotiques ou anti-inflammatoires, (la famille y a d’ailleurs renoncé depuis plus de 40 ans). Mais en cas de soucis, la jeune agricultrice a régulièrement recours à des spécialistes en thérapies naturelles, telles que la phytothérapie ou l’ostéopathie, avant de s’adresser à un vétérinaire traditionnel qui administrera un traitement, si besoin.
Une alimentation 100% locale
La santé passant également par une alimentation de qualité, tous les animaux sont nourris de manière 100% locale. Les céréales données aux porcs proviennent de l’exploitation, quant au fourrage des bovins, il est produit en partie sur le domaine familial, mais aussi en collaboration avec d’autres agriculteurs de la région. « Nous travaillons en circuit fermé avec des collègues agriculteurs qui n’ont pas d’animaux, explique Lara. Lorsqu’ils fauchent leurs prairies, ils nous laissent le fourrage à disposition. En échange, nous leur amenons à l’automne le fumier produit par nos animaux qu’ils utiliseront pour leurs grandes cultures. »
L’élevage menacé
Si l’initiative « eau propre » – l’une des deux initiatives sur lesquelles les Suisses voteront au mois de juin – est acceptée, ces échanges ne seront plus possibles. « L’initiative demande notamment à ce que les animaux soient nourris exclusivement avec ce qui est produit sur l’exploitation, précise encore Lara Graf. En cas de oui, nous serions donc obligés de diminuer une partie de notre cheptel et d’arrêter une partie de la production. »
Texte et vidéo Pascale Bieri/AGIR
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