Ils sont vingt agriculteurs à avoir relevé le défi. Vingt, à s’être annoncés partants pour participer à un projet unique en Suisse qui consiste à réduire de 30% au minimum les traitements à base de produits phytosanitaires de synthèse, mais aussi les traitements à potentiel de risques particuliers (tel que le cuivre utilisé en culture biologique) sur les arbres fruitiers.

Ce projet ambitieux qui a pour nom ArboPhythoRed, lancé sur une période de 5 ans, est soutenu financièrement par l’État du Valais ainsi que la Confédération. Il comprend un catalogue de mesures – certaines obligatoires, d’autres facultatives – qui doit permettre aux producteurs participants d’éliminer progressivement une à plusieurs catégories de produits phytosanitaires de leurs plans de traitement.

Garder le rendement et la qualité

L’objectif est non seulement de réduire l’utilisation des produits phytos, mais aussi de maintenir le rendement et la qualité des récoltes. Au total, les initiateurs du projet espèrent la participation de 40 producteurs, chacun s’engageant pour une période de trois ans au minimum. Un budget de 5,6 millions est prévu. Il permettra notamment de couvrir des indemnisations de base et en cas de pertes de récoltes pour les agriculteurs.

« Le but, c’est de trouver des modes de production qui puissent durer sur le long terme, explique Elodie Comby, coordinatrice du projet ArboPhytoRed. On souhaite réunir les producteurs pour pouvoir discuter de ce qu’ils ont testé sur leurs parcelles, en parler avec les accompagnants techniques du canton, les accompagnants scientifiques d’Agroscope et échanger ouvertement sur ces nouvelles méthodes. »

Texte et vidéo : Pascale Bieri/AGIR